Le président américain a dû consacrer une grande partie de sa
conférence de presse avec le Premier ministre britannique David Cameron
aux affaires internes. ©
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L'INFO. Ces affaires pourraient bien plomber ce début de second mandat. Barack Obama est depuis quelques jours dans une posture difficile. Entre l'affaire du "Tea Party", celle de Benghazi et les supposées écoutes d'Associated Press, le président américain découvre ce qui arrive aux chefs d'Etat lorsqu'ils sont publiquement rattrapés par des effluves de scandales politico-financiers. Certains démocrates du camp d'Obama ne cachent plus leur inquiétude. Tour d'horizon de cette mauvaise passe de la Maison-Blanche.
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• Une enquête du fisc sur le "Tea Party" ? Les services fiscaux américains (IRS) ont affirmé vendredi avoir ciblé environ 75 groupes proches de la mouvance conservatrice et anti-impôts du Tea Party. Lois Lerner, une responsable du fisc américain, a expliqué que des groupes comportant les mots "Tea Party" et "patriote" avaient été sélectionnés par les fonctionnaires d'une cellule centralisatrice à Cincinnati pour un examen approfondi, selon plusieurs médias.
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La réponse d'Obama : "Si des employés de l'IRS (Internal revenue service, ndlr) ont eu recours au genre de pratiques qui ont été rapportées et ciblaient à dessein des groupes conservateurs, alors c'est scandaleux", a-t-il martelé mardi lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique. "Nous allons attendre de connaître tous les faits et les détails. Mais je n'ai aucune patience pour cela, je ne le tolérerai pas et nous ferons en sorte de comprendre exactement ce qu'il s'est passé", a-t-il promis.
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Les élus républicains reprochaient à l'exécutif d'avoir voulu taire le caractère "terroriste" de cette attaque pour ne pas handicaper les chances de réélection de Barack Obama à la présidentielle du 6 novembre. Des accusations jusqu'à récemment rejetées par son équipe. Or, celle-ci a dû reconnaître que les "éléments de langage" fournis par la CIA dans la foulée de Benghazi avaient bien été édulcorés pour éviter de prêter le flanc à la critique, après la publication de courriers électroniques par des médias la semaine dernière.
La réponse d'Obama : Le président américain sait qu'il doit tenir bon. Il a accusé ses adversaires républicains de vouloir faire "diversion". "Le lendemain de cette attaque, j'avais reconnu qu'il s'agissait d'un acte terroriste. Le fait qu'on continue à en parler, franchement, a beaucoup à voir avec des motivations politiques", a-t-il critiqué.
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"Le scandale de l'IRS arrive au plus mauvais moment pour le président et le programme démocrate", souligne Sarah Binder, de l'université George Washington. "L'enjeu des prochaines semaines et mois, pour Obama et les démocrates, sera de maintenir l'attention de l'opinion publique sur leurs objectifs politiques alors que les républicains et les médias se concentreront sur les scandales."
europe1.fr/
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