23 octobre, 2012

La guerre "pas nécessairement" utile pour le Mali, selon Compaoré




Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, 
OUAGADOUGOU — Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de l'Afrique de l'Ouest dans la crise malienne, a estimé mardi que la guerre n'était "pas nécessairement" un choix "utile" pour le Mali, alors que se prépare une force ouest-africaine contre les islamistes armés du nord du pays.
"Les Nations unies ont encouragé ce processus de dialogue qui doit se mettre en place et nous sommes en contact avec les parties, les mouvements (armés, ndlr) comme le gouvernement (malien), pour, dans les jours à venir, entamer cette phase qui est capitale pour la stabilité du Mali", a-t-il déclaré.
"Car la guerre n'est pas nécessairement le choix premier utile, ni pour le Mali ni pour la région", a poursuivi M. Compaoré, interrogé par la presse en marge d'un forum national des personnes âgées à Ouagadougou.
"Si par le dialogue on a une solution, les militaires" vont "rester chez eux", a-t-il insisté.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 12 octobre une résolution qui donne 45 jours au pays ouest-africains pour préciser leurs plans en vue d'une intervention militaire destinée à reconquérir le nord du Mali, contrôlé par des islamistes extrémistes depuis près de sept mois, tout en invitant le gouvernement malien et les rebelles touareg à négocier.
Médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) dans la crise malienne, M. Compaoré a reçu le Mouvement national de libération de l'Azawad, la rébellion touareg évincée du nord du Mali par les islamistes, et Ansar Dine, l'un de ces groupes extrémistes contrôlant la zone avec Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Alors que se précise l'envoi d'une force régionale, le Burkina Faso pousse de plus en plus à la négociation, mais sans résultat concret pour l'heure, et tout en promettant de fournir des troupes à une opération armée.

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