18 septembre, 2012

Le Mali ne saurait voir la Cédéao comme des mercenaires


Les Maliens ne doivent pas considérer les hommes de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) comme des mercenaires mais comme des frères d'armes prêts à les aider, a déclaré mardi à Paris le président burkinabé, Blaise Compaoré. Le Mali est plongé dans le chaos depuis le coup d'Etat militaire du 22 mars contre un président civil élu.
Profitant du vide du pouvoir à Bamako, des rebelles touareg se sont emparés de la moitié nord du pays, où leurs alliés islamistes ont imposé la «charia» dans les régions de Gao, Kidal et Tombouctou qu'ils contrôlent. La Cédéao souhaite déployer des forces au Mali, mais des désaccords entre les pays membres et un manque de fonds ont retardé une éventuelle intervention.

«Esprit de fraternité d'armes»

«Nous n'arrivons pas à trouver un consensus avec les autorités maliennes sur la manière de procéder», a déclaré Blaise Compaoré après un entretien de trois quarts d'heure avec le président français, François Hollande, à l'Elysée. «Nous allons poursuivre les discussions pour voir comment et dans quelle mesure nous allons pouvoir nous entendre sur une opération conjointe», a ajouté le président du Burkina-Faso, pays frontalier du Mali.
Pour Blaise Compaoré, il est «dans l'intérêt du Mali que les Maliens ne voient pas la Cédéao comme des mercenaires qui arrivent mais comme des frères d'armes, des hommes et des femmes de pays de la région» qui «partagent aussi ce sentiment d'insécurité créés par ces mouvements».
«Nous n'allons pas au Mali avec un esprit mercenaire. Il doit y avoir un esprit de fraternité d'armes entre les troupes de la Cédéao et les troupes maliennes», a-t-il ajouté.
Reuters

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire