13 septembre, 2012

Lavrov: les sanctions des Etats-Unis affectent le monde des affaires russe


Clinton ET LavrovL'introduction des sanctions contre les pays du Moyen-Orient par les Etats-Unis touche directement les intérêts des entrepreneurs russes dans cette région. Les craintes de Moscou ont été entendues par Washington, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui s’est entretenu avec la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton lors du sommet de l'APEC à Vladivostok.
Le thème principal du sommet de l'APEC à Vladivostok – c’est l'économie, mais les invités n’ont pas pu se passer d’évoquer des aspects politiques de leurs relations. Sergueï Lavrov et Hillary Clinton ont abordé des questions internationales qui sont vraiment d’actualité. Moscou et Washington maintiennent toujours des visions différentes du problème syrien et iranien. Lavrov et Clinton ont souligné que les deux pays ont un seul but - voir une Syrie démocratique et prospère, avec un gouvernement élu par le peuple. La Russie et les États-Unis sont fermement opposés à la prolifération des armes nucléaires. Cependant, Moscou estime que la méthode de résolution des conflits adoptée par Washington – celle de la menace et de l’augmentation de la pression sur la Syrie et l'Iran avec l’introduction des nouvelles sanctions n'apportera pas de résultats souhaités. En plus, cette politique affecte directement les intérêts russes, a souligné Sergueï Lavrov.
« Nous ne sommes pas d'accord avec cela en principe. Pour résoudre les problèmes, il faut impliquer et non pas isoler ceux envers qui nous avons des questions. Les sanctions américaines unilatérales contre l'Iran et la Syrie prennent de plus en plus un caractère extraterritorial, ce qui affecte directement les intérêts du monde d’affaires russe, et les banques russes. Nous avons déjà mentionné clairement que cette approche n’est pas concevable et on nous a entendu. Toutefois, je ne sais pas quel sera le résultat ».
Les relations de ces pays arabes avec l’Union européenne deviennent également de plus en plus tendues. Et lorsque de nouvelles séries de sanctions sont adoptées, les pays européens n’en parlaient pas à la Russie. Maintenant, avec le manque d'unité au sein de la communauté internationale, l’Europe tente d’accuser la Russie et la Chine de déstabiliser la situation dans la région, se référant justement à ses intérêts économiques. Cette position est inacceptable, a noté Lavrov.
« Nous n'avons pas d'intérêts commerciaux spécifiques en Syrie. Nos volumes de coopération économique et des échanges technico-militaires avec ce pays font pâle figure à côté des intérêts de nos partenaires occidentaux, et surtout européens. Et cela est valable non seulement pour la Syrie, mais aussi pour la Lybie. Il existe de nombreuses estimations, qui sont accompagnées par des données statistiques précises – concernant ce qui s’est produit en Lybie, les intérêts qui y étaient impliqués et les espoirs qu’il y avait ».
À la fin de septembre, une Assemblée générale de l’ONU se déroulera à New York. Une réunion séparée y sera consacrée à la Syrie, et lors de cette réunion, la Russie compte proposer à nouveau au Conseil de sécurité d'approuver le communiqué de Genève – la conclusion, à laquelle sont arrivés les membres du Conseil de sécurité et les représentants de la Ligue arabe le 30 juin dernier.
Mais la discussion entre Sergueï Lavrov et Hillary Clinton ne s’est pas uniquement limitée aux problèmes entre les deux pays. Les hauts fonctionnaires ont également évoqué les aspects dans leurs relations, où un progrès a été atteint. L'une des directions, par rapport à laquelle les deux côtés ont exprimé leur satisfaction – c’est la simplification des demandes des visas. Le nombre de formalités liés aux voyages touristiques et des voyages d’affaires pour les citoyens de deux pays s’est réduit sensiblement, tout comme le prix des visas. Selon Clinton, c’est un accord historique.
« Le nouvel accord historique sur les visas entre en vigueur lundi prochain. Cet accord simplifiera sensiblement les formalités de voyage de nos citoyens, tout comme les relations entre les hommes d’affaires. C’est symbolique que tout cela se passe pendant le sommet de l'APEC. Cet accord – c’est un autre point important dans les relations entre nos deux pays. Et nous sommes reconnaissants pour cette possibilité, tout comme pour de nombreuses autres, qui sont proposées par la Russie ».
La discussion sur les relations entre Moscou et Washington aura également lieu lors de la rencontre de Hillary Clinton avec Vladimir Poutine. Dans le cadre de la réception officielle en l'honneur des dirigeants des pays de l'APEC, une rencontre entre le président russe et la secrétaire d'État américaine est également prévue
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