21 septembre, 2012

Assad: L’Arabie et le Qatar croient qu’ils peuvent acheter l’Histoire

Le président Bachar AssadLe président syrien Bachar al-Assad a lancé une attaque en règle contre Ryad, Doha et Ankara, les accusant d'aider et d'armer la rébellion dans son pays mais affirmant que celle-ci ne gagnerait pas la guerre, dans une interview à un journal égyptien à paraître vendredi.
Interrogé par l'hebdomadaire Al-Ahram al-Arabi sur ses relations quasiment rompues avec l'Arabie saoudite et le Qatar, M. Assad a déclaré: "Ceux-là ont vu soudain de l'argent entre leurs mains après une longue période de pauvreté et ils croient qu'avec, ils peuvent acheter l'Histoire et un rôle régional".
"L'idée répandue selon laquelle l'Arabie saoudite, la Syrie et l'Egypte constituent la pierre angulaire de la stabilité dans la région est fausse. Cela a toujours été et restera la Syrie, l'Irak et l'Egypte", a ajouté M. Assad.
"Les dirigeants saoudiens étaient derrière l’agression israélienne de 1967 contre l’Egypte. Ils se disaient fiers d’avoir dominé Abdel Nasser. Les documents historiques ont dévoilé le rôle de l’Arabie Saoudite dans cette guerre, après la mort d’Abdel Nasser".
Selon lui, Ryad n'a servi avant le début de la crise syrienne que "de médiateur avec l'Occident qui n'apprécie pas l'axe de résistance contre le sionisme prôné par la Syrie".
Quant aux Qatariotes, "ils utilisent le pouvoir de l'argent et gravitent dans l'orbite de l'Occident en fournissant aux terroristes armes et argent pour répéter le même scénario qu'en Libye", a poursuivi le président Assad.
"Les Qatariotes ont été les plus rapides à alimenter la violence", a encore accusé le président syrien, dont des extraits de l'interview ont été publiés sur le site du journal.
Evoquant la Turquie voisine, M. Assad a estimé que le gouvernement d'Ankara ne s'intéressait pas aux "intérêts de son peuple mais à ses ambitions, en particulier au projet +du nouvel empire ottoman+".
Le président syrien a de nouveau répété que des "hommes armés" avaient "recours au terrorisme contre l'Etat syrien" mais ne disposaient d'"aucun soutien parmi le peuple".
"En fin de compte, ils ne sortiront pas victorieux", a-t-il assuré, tout en reconnaissant qu'il faudrait "encore du temps" pour que les forces syriennes l'emportent.
Entretemps, "la porte du dialogue est ouverte et seul le dialogue avec l'opposition est à même de résoudre la crise", a-t-il expliqué, tout en soulignant qu'il ne pouvait en être écarté, alors que l'opposition, soutenue par l’Occident, exige son départ en préalable à toute discussion.


almanar.com.lb

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