BAMAKO (Xinhua) - Les chefs d'état-major de la
Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et du
Mali se rencontrent lundi à Bamako pour valider les conclusions des
travaux de la conférence de planification des officiers d'état-major de
l'instance de la communauté.
L'annonce de la rencontre, qui se tient à la suite de la réunion
technique d'évaluation tenue du 7 au 18 juin dernier, a été faite
dimanche par le représentant spécial du président de la commission de la
CEDEAO au Mali, Cheaka Aboudou Touré, à la télévision nationale.
Les conclusions de la réunion technique tenue en juin dernier ont été
portées à la connaissance de l'ensemble des chefs d'état-majors des pays
de la CEDEAO, a rappelé M. Touré tout en soulignant que les travaux se
"déroulent avec minutie entre les autorités nationales et supra
nationales".
Celui-ci a ajouté que "les chefs d'Etat de la CEDEAO ont estimé qu'il
est extrêmement important qu'eux-mêmes (les chefs d'état-major) viennent
à Bamako pour, une dernière fois, aborder ce que nous appelons la
planification finale ; pour essayer encore d'harmoniser les points de
vue ; s'assurer que le concept est partagé et qu'il ne s'agisse plus
d'un concept de la CEDEAO pour le Mali, mais que ce soit un concept
unique à la fois de l'armée malienne et de la force en attente de la
CEDEAO".
S'agissant de l'identité de vue sur le déploiement des "3 300 hommes"
de la force en attente de la CEDEAO, selon M. Touré, "la question n'est
pas de savoir si on s'entend ou si on ne s'entend pas. Ce qui est
certain, c'est que nous sommes engagés dans un processus qui devait nous
amener à, un moment où un autre, utiliser, peut-être, la force pour
essayer de rétablir l'intégrité territoriale du pays".
A son avis, le rétablissement de l'intégrité territoriale du pays,
"passera par la lutte contre un certain nombre de terroristes qui
disposent aussi de moyens qui ne sont pas, peut-être, connus. Et le
manque de ces informations peut expliquer aussi pourquoi on n'est un peu
prudent aussi bien au niveau du Mali que de la CEDEAO que de l'ensemble
de la communauté internationale".
"En réalité, cela ne piétine pas, nous prenons le soin nécessaire de
nous préparer pour ne pas laisser des détails qui peuvent nous jouer des
sales tours", a précisé M. Touré.
"L'armée malienne va disposer de son commandement et la force en
attente d'appui va disposer de son commandement, mais il y a un
commandement intégré qui permettra de réglementer les interventions.
C'est à l'armée malienne de mener le combat, la force en attente,
qu'elle soit internationale ou de la CEDEAO, ne viendra qu'en appui à
l'armée malienne", a-t-il conclu.
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