25 juillet, 2012

Le plus gros déficit commercial semestriel jamais enregistré au Japon

Des yens japonais (G), des billets de 100 dollars et des billets chinois de 100 yuans.
Des yens japonais (G), des billets de 100 dollars et des billets chinois de 100 yuans.
REUTERS/Truth Leem/Files

Par RFI
Au premier semestre 2012, l'économie japonaise enregistre le pire déficit commercial de son histoire : 37 milliards de dollars. La balance extérieure est plombée par le ralentissement de la croissance en Chine, la crise et la récession qui s'installe dans la zone euro.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
En juin, les exportations japonaises vers l’Europe ont chuté de 21%, celles vers la Chine - premier partenaire commercial du Japon -, de plus de 7%.
La faute à sa monnaie, le yen, devenue l’ultime valeur refuge au monde. Ce yen « super Rambo » incite les entreprises japonaises à racheter pour pas cher des entreprises à l’étranger, en Asie et en Europe surtout, et à délocaliser toujours plus leur production à l’étranger. Mais aussi à réduire leurs investissements productifs dans un Japon qui perd chaque année plus de 600 000 de ses habitants, en raison de son vieillissement accéléré.
Pour affaiblir le yen, le Japon refuse de faire ce que lui demande Carlos Ghosn, le patron de Nissan et de Renault, c'est-à-dire imiter la Suisse en défendant un cours plancher du yen. Carlos Ghosn en prend bonne note. Il décide de produire des Nissan dans la filiale coréenne de Renault. Toyota produira des utilitaires légers en Europe dans une usine de Peugeot.

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