Le vice-président John Dramani Mahama a prêté serment comme nouveau chef de l'Etat ghanéen, le 24 juillet 2012.
EUTERS/Yaw Bibini
Les télévisions et radios ont bouleversé leurs programmes, pour annoncer la nouvelle en boucle dès mardi après-midi.
Dans la soirée, les rues étaient désertes et les rares personnes croisées en ville ne cachaient pas leur douleur. « C’est une nouvelle qui nous attriste, une terrible nouvelle parce qu’on ne s’y attendait pas du tout, confie cet habitant. La nouvelle nous a bouleversés. Il est arrivé au pouvoir il y a un peu plus de trois ans. Il n’a même pas fait les quatre années. Pourtant son travail était satisfaisant avant ce décès si brusque. C’est pourquoi la nouvelle constitue une nouvelle pour nous et pour tout le peuple. »
Pour beaucoup de Ghanéens, John Atta-Mills est l’un des présidents qui aura dirigé le pays avec bonne foi, mettant en œuvre ce qu’il avait promis lors de sa campagne présidentielle en 2008. « Ce qu’il avait promis de faire au peuple, il en a fait une bonne partie, confie ce Ghanéen. Il a revalorisé le salaire des policiers et de beaucoup d’autres travailleurs. Disons qu’il a bien travaillé. En regardant l’économie avant son arrivée au pouvoir, et l’économie telle qu’elle est aujourd’hui, il faut le féliciter. Il a fait de son mieux. »
Les drapeaux sont en berne sur toute l’étendue du territoire ghanéen pendant une semaine, en attendant la date officielle de ses obsèques.
Principales réactions suite au décès de M. Atta-Mills
D'éminentes personnalités - homologues étrangers, ministres -, ont réagi au décès de John Atta-Mills. Notamment Barack Obama qui en 2009, était venu effectuer au Ghana sa première sortie de président en Afrique sub-saharienne. Pour le président des Etats-Unis, le chef d'Etat ghanéen « a travaillé inlassablement pour améliorer la vie des Ghanéens. Il a aidé à promouvoir la croissance économique au Ghana (...) et en a renforcé la solide tradition démocratique ».
Pour Cheikh Tidiane Gadio, l'ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal (qui a beaucoup côtoyé John Atta-Mills), ce dernier représentait le « symbole d'une nouvelle gouvernance en Afrique ».
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