17 avril, 2012

Hollande attaque le bilan et le caractère de Sarkozy

LILLE (AP) — A cinq jours du premier tour de la présidentielle, le candidat socialiste François Hollande a attaqué le bilan du président Nicolas Sarkozy mais aussi son "caractère", assurant qu'il était prêt à rendre "coup pour coup".

Lors d'un grand meeting à Lille, il a accusé le chef de l'Etat, qui brigue un second quinquennat, "de sortir des propositions en fonction des sondages".

"Ca doit pas être facile, avec un bilan comme le sien, pas être facile non plus avec un parti comme le sien, pas facile non plus avec un caractère comme le sien!" a asséné François Hollande, suscitant les rires de la foule rassemblée au grand palais.

Le député de Corrèze a souligné que le candidat de l'UMP avait récemment formulé des propositions proches de celles défendues par le Parti socialiste. "Il est temps que cette campagne se termine, j'ai l'impression qu'il va lire toutes nos propositions, les reprendre une à une", a-t-il dit, en citant notamment l'encadrement des loyers et le rôle que la Banque centrale européenne pourrait jouer pour relancer la croissance.

"Le moment est venu", a considéré François Hollande, affirmant devant les milliers de sympathisants présents à son meeting qu'il était prêt à rendre "coup pour coup quand il s'agira d'affronter au second tour cette droite qui ne veut pas s'appeler la droite, ce sortant qui veut maquiller son bilan et ce candidat qui cache son projet".

Le candidat socialiste a reproché à la droite de vouloir installer la peur d'une attaque spéculative contre la France en cas de victoire de la gauche. "Ils auront beau agiter des spectres, des épouvantails (...) aucune peur ne sera suffisante pour empêcher le mouvement, pour empêcher l'alternance", a-t-il prédit.

Il a affirmé que la droite était "soutenue par le MEDEF, par les patrons, par la finance", avant de tourner en dérision les soutiens de Nicolas Sarkozy. "Dimanche dernier, lorsqu'ils se réunissaient à la Concorde, un certain nombre de grandes fortunes de France s'étaient installées à l'hôtel Crillon en face", a-t-il rapporté. "C'était le club des donateurs" de la campagne UMP. "Ils s'étaient installés, ça ne s'invente pas, dans le salon Marie-Antoinette!" s'est amusé le candidat socialiste. Il a ensuite dit de son principal adversaire, qui avait célébré sa victoire à la présidentielle de mai 2007 au Fouquet's: "Il avait commencé dans un grand restaurant et il finit dans un grand hôtel". AP

cb/cov

(AP /

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire