19 janvier, 2012

Paris redoute des frappes sur l'Iran pendant l'été

Alors que les périls s'accumulent dans la région du Golfe, où Etats-Unis et Iran semblent au bord de la confrontation, la France est engagée dans un effort diplomatique dont l'objectif se résume ainsi, selon l'entourage de Nicolas Sarkozy : 'contraindre l'Iran à faire un choix binaire : l'avenir du régime, ou la bombe nucléaire'.

On estime, à Paris, qu'une campagne de sanctions internationales paralysantes pour l'économie iranienne s'impose de manière urgente, car le risque est grand de voir Israël procéder à des frappes aériennes contre des sites nucléaires iraniens 'durant l'été 2012 '.

Les responsables français considèrent de longue date qu'ils sont investis d'un rôle particulier de vigilance sur cette crise mettant en cause la paix au Proche-Orient ainsi que l'ordre nucléaire mondial. Chose frappante, la récente dramatisation des enjeux donne lieu à de nouvelles tensions feutrées entre l'équipe de M. Sarkozy et celle de Barack Obama.

Rien n'en paraît publiquement, et les deux dirigeants affichaient une bonne entente lors de leur prestation télévisée conjointe, début novembre 2011, en marge du G20 de Cannes. Mais derrière cette façade, les responsables français reprochent à l'administration Obama d'avoir été hésitante pour la mise en oeuvre de sanctions radicales contre l'Iran, alors que, selon eux, un compte à rebours est engagé.

'Obama s'est fait imposer par le Congrès américain les mesures qu'il a signées le 31 décembre ', portant sur un étouffement progressif des transactions internationales avec la Banque centrale iranienne, relève-t-on à Paris. 'Il l'a fait à son corps défendant', souligne un officiel, rappelant que le Sénat américain avait voté par '100 voix contre zéro' pour imposer une politique plus stricte sur l'Iran, alors que la Maison blanche voulait diluer ou retarder certaines mesures.

Un diplomate français de haut rang (...) Lire la suite sur lemonde.fr

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