18 décembre, 2011

Victoria's Secret exploite des enfants au Burkina Faso

Bloomberg a révélé que des enfants étaient utilisés dans une exploitation burkinabée de coton bio qui fournit Victoria's Secret. La marque de lingerie va ouvrir une enquête.

Victoria's Secret exploite des enfants au Burkina Faso

Miranda Kerr au défilé Victoria’s Secret Un monde de strass et de paillettes bien loin de la réalité du terrain des enfants au Burkina Faso DR

Entre la photo d'un défilé de la marque de sous-vêtements glamour et sexy et celle prise dans un champ du Burkina, un monde. Les anges sont les porte-étendards des sous-vêtements Victoria's Secret. Ceux qui récoltent le coton de ces dessous chics en sont de très jeunes esclaves...

Un récent rapport de Bloomberg détaille le quotidien d'une toute jeune fille de 13 ans, Clarisse Kambire, exploitée par son patron qui la force à cueillir et planter le coton. Si elle ne travaille pas assez vite, elle est battue. Six autres enfants vivent le même « cauchemar », selon Bloomberg.

L'exploitation de coton, certifiée bio et équitable ( !), fournit Victoria's Secret qui dit ignorer ces pratiques et a annoncé l'ouverture d'une enquête. « Si cette allégation est vraie, c'est tout à fait contraire aux valeurs de notre compagnie et au code de conduite que nous imposons à nos exploitants », a déclaré la firme qui a tenu à préciser que le coton provenant de ces champs burkinabés n'était utilisé que pour une infime partie de sa production de dessous.

Le Burkina Faso est l'un des pays les plus pauvres au monde. Un rapport du département américain du travail rapportait récemment que c'est aussi l'un de ceux où le travail des enfants existe encore.

Bloomberg écrit dans son enquête que « les primes pour le coton équitable et bio ont encouragé les exploitants ». Mais les fermiers affirment n'avoir pas assez de ressources pour développer du coton équitable sans en violer un des principes fondamentaux : équitable signifie naturellement sans travail forcé, a fortiori des enfants.

Le travail de Clarisse Kambire's « illustre les failles du systèmes qui certifie une production équitable reposant sur la confiance des consommateurs pour un marché qui a progressé de 27% en un an seulement », conclut Bloomberg.

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