19 décembre, 2011

L'Irak plonge dans une profonde crise politique

  • L'Irak plonge dans une profonde crise politiqueAgrandir la photoquitté le pays, rien ne va plus entre le premier ministre et les sunnites d'Irakiya.

Dimanche à l'aube, le dernier convoi militaire américain a quitté l'Irak en traversant la frontière koweïtienne située au sud du pays. Les quelque 500 GI à bord de 120 véhicules blindés y ont rejoint Camp Virginia, ultime halte, avant d'être rapatriés aux États-Unis . Une sortie de scène presque sur la pointe des pieds, par l'une des bases militaires d'où avait été organisée en grande pompe l'invasion en 2003. Une page se tourne pour l' Irak , clôturant le chapitre d'une guerre de près de neuf ans.

Un virage politique que les responsables irakiens amorcent de manière périlleuse. Samedi, Irakiya, principal bloc de la coalition à majorité sunnite, annonçait son boycott du Parlement. Le groupe parlementaire, dirigé par l'ancien premier ministre Iyad Allaoui dressait un violent réquisitoire contre le chef du gouvernement, Nouri al-Maliki accusé de mener une «politique de marginalisation, usant de détentions abusives et d'une politisation du système judiciaire».

Motion de défiance Cette réaction a été déclenchée par la fuite de rapports sécuritaires laissant entendre l'émission d'un mandat d'arrêt contre le vice-président sunnite, Tareq al-Hachémi, soupçonné par la majorité chiite de soutenir des activités terroristes, après l'explosion le mois dernier d'une bombe sur le parking du Parlement situé dans la zone internationale, quartier ultraprotégé de Bagdad.

Des allégations non confirmées par les autorités, mais qui alimentent les craintes d'hommes politiques sunnites selon lesquelles al-Maliki concentrerait en catimini tous les pouvoirs entre ses mains, dans le but d'évincer ses adversaires.

À ces critiques, le premier ministre irakien a réagi avec virulence, en proposant dimanche au parlement une motion de défiance à l'encontre du vice-premier ministre, Saleh al-Moutlak, un sunnite accusé dans le passé d'appartenir au parti (...) Lire la suite sur Figaro.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire