12 décembre, 2011

L'ambassadeur du Gabon agressé à Washington par un opposant

LIBREVILLE (© 2011 AFP) - L'ambassadeur du Gabon aux Etats-Unis Michael Moussa Adamo a été agressé vendredi à Washington par un opposant gabonais qui manifestait devant l'ambassade pour le report des législatives du 17 décembre, ont déclaré lundi des responsables politiques.
L'ambassadeur du Gabon agressé à Washington par un opposant

© AFP/Archives Wils Yanick Maniengui. Le Premier ministre gabonais Paul Biyoghe Mba (C), lors d'un meeting électoral, le 7 décembre 2011 à Libreville

Dans un communiqué publié par le quotidien L'Union, le Premier ministre Paul Biyoghe Mba affirme que l'ambassadeur a été "violemmment agressé (...) dans les locaux de l'ambassade par M. Léon Obame, neveu d'André Mba Obame", principal opposant gabonais, ancien ministre de l'Intérieur, actuellement en convalescence en Afrique du sud.

Selon le quotidien Gabon Matin, M. Moussa a "été apostrophé et agressé par l'un des manifestants, lesquels manifestants se trouvaient dans la cour (de l'ambassade) pour réclamer la mise en place de la biométrie lors des élections".

"Selon l'ambassadeur, il a été physiquement agressé par Léon Obame qui l'a blessé à l'oeil gauche", ajoute.

Dans un communiqué, le Parti démocratique gabonais (PDG) du président Ali Bongo exprime son "indignation" et demande à "tous les jeunes Gabonais de s'opposer avec fermeté à toutes propositions indécentes de violence venant de la part de ceux qui ont bénéficié d'un système qui a nourri leurs grossiers appétits et dont l'éloignement du pouvoir les a rendus violemment nostalgiques".

Le quotidien proche de l'opposition "Echos du nord" estime toutefois que, "sans enquête, un nom a été lâché: Léon Obame (...) L'objectif ici est-il de gloser sur le lien entre le présumé agresseur et un opposant?

Le 2 novembre, treize partis de l'opposition dont l'Union nationale (parti de M. Mba Obame dissous en janvier) et une plate-forme de la société civile ont appelé "le peuple gabonais à empêcher l'organisation des élections".

Après une concertation entre le président Bongo et l'opposition, le gouvernement avait saisi la Cour constitutionnelle pour demander un report à 2012 des élections afin de permettre l'introduction de la biométrie. La Cour a refusé ce report.

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