18 novembre, 2011

Syrie: Fillon blâme Bachar al-Assad, Poutine veut de la retenue

MOSCOU - Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a appelé vendredi à la retenue sur le dossier syrien tandis que son homologue français François Fillon a milité pour une pression accrue sur le président Bachar-al-Assad qui reste sourd aux appels internationaux.

Nous appelons à la retenue et à la précaution, c'est notre position sur la Syrie, a déclaré M. Poutine lors d'une conférence de presse à Moscou avec son homologue français François Fillon.

Le chef du gouvernement français a lui au contraire jugé qu'il était temps d'agir à l'ONU contre la répression sanglante en Syrie d'un vaste mouvement de contestation.

Nous considérons que la situation est de plus en plus dramatique. Bachar al-Assad est resté sourd aux appels de la communauté internationale, il n'a pas donné suite aux promesses de réformes, les massacres se poursuivent, a-t-il déclaré.

Nous pensons qu'il est indispensable d'accroître la pression internationale a-t-il dit, exprimant le consensus occidental sur ce dossier.

Moscou refuse toute sanction contre le régime syrien, estimant que l'opposition est aussi responsable des violences. Le ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, a d'ailleurs estimé jeudi que les méthodes des opposants risquaient de plonger la Syrie dans la guerre civile.

Face à ces divergences entre les grandes puissances, Paris, Berlin et Londres veulent présenter au Comité des droits de l'Homme de l'Assemblée générale de l'ONU une résolution condamnant les agissements du régime. Un vote devrait intervenir mardi.

Nous espérons qu'elle sera soutenue le plus largement possible, a déclaré M. Fillon vendredi.

Le succès d'une telle démarche pourrait augmenter la pression sur le Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie et la Chine restant opposées à toute action à l'ONU contre le régime Assad.

M. Poutine a pour sa part indiqué vendredi que Moscou n'allait pas négliger l'opinion de (ses) partenaires.

Les violences en Syrie ont fait au moins 3.500 morts depuis le mois de mars, selon un bilan établi par les Nations unies.


(©AFP /

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