Mario Monti va dévoiler son gouvernement

Mario Monti dévoile la composition de son gouvernement ce mercredi.

REUTERS/Stefano Rellandini

Le successeur de Silvio Berlusconi doit officiellement accepter le poste de président du Conseil italien et rendre publique la composition de son équipe gouvernementale, ce mercredi.

Son nom a déjà été annoncé depuis la démission de Silvio Berlusconi, dimanche dernier. Mais Mario Monti ne doit officiellement devenir président du Conseil italien que ce mercredi, à l'occasion d'une visite du chef de l'Etat Giorgio Napolitano pour "lui rendre ses conclusions", c'est-à-dire lui présenter son programme.

Mario Monti est arrivé très ponctuellement au Quirinal, le siège de la présidence de la République italienne, mais la composition de son gouvernement, très attendue par les journalistes, n'a pas encore été annoncée. La Bourse était à l'équilibre dans la matinée, dans l'attente de l'officialisation de l'arrivée au pouvoir de ce professeur d'économie, ancien commissaire à la Concurrence à Bruxelles.

Quelques indices

Sa liste devrait compter de nombreux technocrates. Et selon la presse, il devrait cumuler les fonctions de Premier ministre et de ministre de l'Economie. Mais il serait épaulé par quatre vice-ministres, dont le directeur du Trésor Vittorio Grilli et le recteur de la prestigieuse université Bocconi, Guido Tabellini.

Grande nouveauté, il pourrait créer un super-ministère de la Croissance, rassemblant les portefeuilles du Développement économique, des Infrastructures et de l'Environnement. Ce poste pourrait être confié au patron de la deuxième banque italienne Intesa San Paolo, Corrado Passera.

Trois ou quatre femmes devraient participer à l'exécutif pour occuper des postes importants comme la Fonction publique, la Justice, l'Intérieur. Contrairement à ce qu'avait souhaité Monti afin de s'appuyer sur une base parlementaire plus solide, aucun politicien de profession représentant l'opposition de gauche ou la majorité de centre-droit ne devrait entrer au gouvernement.

Sa mission: sauver l'Italie

Les surnoms donnés à l'ex-commissaire européen, dont Super Mario, indiquent bien ce que l'Italie attend de lui. Sa mission, il l'a acceptée: sauver l'Italie, handicapée par une énorme dette de près de 1900 milliards d'euros, alors que le pays risque l'asphyxie après une hausse vertigineuse des taux des emprunts d'Etat. Pour l'heure, Mario Monti a surtout promis "des sacrifices" aux Italiens et demandé "du temps" aux marchés. "Serein", il s'est dit "convaincu que l'Italie pourra surmonter la phase difficile actuelle".

Pendant ce temps, ce mercredi, Silvio Berlusconi terminait de faire ses bagages après trois ans et demi au Palais Chigi, siège du gouvernement, pour redevenir un simple député. La passation de pouvoirs est prévue dans l'après-midi après la prestation de serment du gouvernement.

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