28 novembre, 2011

माली ATT : « Nous gérons les effets collatéraux de la crise libyenne »

En visite à Dioïla, le chef de l’Etat malien a réagit avec fermeté aux évènements survenus dans le Nord du pays.

Le gouvernement malien ne s’est contenté d’un communiqué lu le vendredi à la télévision nationale pour dénoncer la série d’enlèvements perpétrés sur des ressortissants occidentaux respectivement à Hombori (le mercredi soir) puis à Tombouctou le vendredi dans la journée. C’est en visite à Dioïla (pour le lancement des travaux de bitumage reliant Fana) que le président de la République Amadou Toumani Touré a livré sa réaction. Pour le chef de l’Etat malien, qui dit avoir passé une mauvaise journée, les évènements survenus au Nord relèvent d’« actes crapuleux et inqualifiable ». « Tout ce qui est excessif est inutile. Nous ne pouvons pas concevoir que des étrangers qui ont choisi notre pays comme destination pour leurs activités nobles, soient l’objet d’agression de la part d’individus. Ceci est inadmissible. Et nous resterons jaloux de l’intégrité de notre territoire », a déclaré le président ATT. Pour qui ces évènements sapent les efforts jusque là entrepris pour le retour des touristes dans cette partie de notre pays.

« C’est un acte de guerre ! »

Expliquant les raisons de la recrudescence de ces actes de banditisme, le chef de l’Etat rappelle le contexte de la crise libyenne, qui a engendré le disséminement d’importantes quantités d’armes à travers la bande sahélo-saharienne, considérée très vulnérable à l’activité terroriste. Cette situation, justifie ATT, a créé d’autres phénomènes, comme le changement des rapports de force, la naissance de nouvelles ambitions, l’expression de nouvelles velléités, etc. Réaffirmant la volonté du gouvernement malien à poursuivre la lutte contre le terrorisme, le chef de l’Etat a profité de la tribune de Dioïla pour interpeller la Communauté internationale. « Elle doit évaluer l’impact de la crise libyenne sur les pays de la bande sahélo-saharienne. Elle doit aussi prendre ses responsabilités, car ce sont les effets collatéraux de la crise que nous gérons », a déclaré le président de la République. « Le Mali exhorte la Communauté internationale à analyser l’impact grave de la crise libyenne sur les pays riverains et à prendre ses responsabilités. Si certains disent que la guerre en Libye est terminée, ce dont je me réjouis, il faut, en revanche, qu’ils sachent que d’autres fronts s’ouvriront si toutes les mesures adéquates ne sont prises. Pour nous, il est inadmissible que des hommes en armes, qui ont combattu dans d’autres armées depuis 20, 30 ans, décident de s’attaquer à la sécurité de leurs pays d’origine. Qu’ils reviennent chez eux, cela est normal. Nous accueillons à bras ouverts tous ceux dont le retour s’inscrit dans le cadre de la préservation de la paix et de la sécurité de notre pays. Parallèlement, nous mettrons tout en œuvre pour convaincre les hésitants à regagner la Mère-Patrie. Mais que cela soit clair, nous n’accepterons jamais que des armes et des armées étrangères inondent la bande sahélo-saharienne et agressent nos pays. Nous ne l’accepterons jamais ! » a laissé entendre ATT

« Les élections se tiendront ! »

Les évènements intervenus dans le Nord du pays n’affectent en rien le calendrier prévu pour le déroulement des élections générales de 2012। La promesse a été tenue par ATT à la tribune de Dioïla. Sur la question, le chef de l’Etat est formel : « les élections se tiendront quoi qu’il advienne ! ». « Que cela soit clair dans l’esprit de tout un chacun, nous devons continuer à préparer activement les élections de 2012 pour une alternance réussie dans le cadre d’élections présidentielle et législatives transparentes et impartiales dans les délais constitutionnels impartis. Quelle que soit la situation, un nouveau Président de la République du Mali sera élu. Que Dieu m’entende ! » a déclaré le chef de l’Etat. Qui sait compter sur l’engagement des forces armées et de sécurité de notre pays.
.journaldumali.com

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