03 octobre, 2011

Yémen: Saleh remis en selle par l'exécution d'Aulaqi?

L'élimination d'un dirigeant d'Al Qaïda au Yémen ajoute de la confusion dans un Yémen en proie à une quasi-guerre civile. La mort d'Anwar al-Aulaqi, l'imam radical américano-yéménite lié à Al-Qaïda ce vendredi, est loin d'avoir éclairci la situation au Yémen. Et les combats se poursuivent entre partisans et adversaires du régime d'Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 33 ans.

"Tir ami" ou représailles contre des "renégats"?

A Zinjibar, dans le sud du pays, près de 30 soldats ont été tués lors d'un bombardement de l'armée yéménite. Cette unité était engagée dans des combats avec des militants présumés d'Al-Qaïda. Selon les autorités yéménites, les soldats ont péri quand l'aviation a pris pour cible une école qu'elle croyait aux mains de combattants présumés d'Al-Qaïda. Mais selon l'agence AP, l'unité visée par ces tirs avait fait défection et rejoint les opposants au président Ali Abdallah Saleh, ce qui laisse supposer que le bombardement pourrait avoir été intentionnel.

Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) a mis à profit l'affaiblissement du pouvoir de Sanaa du fait de la révolte contre le président Ali Abdallah Saleh depuis janvier pour renforcer sa présence dans le sud et l'est du Yémen. Fin mai, des centaines de combattants d'un groupe lié à Al-Qaïda, avaient pris le contrôle de Zinjibar. L'armée yéménite a annoncé début septembre avoir libéré une partie de la ville.

Saleh renforcé par la mort d'Anwar al-Aulaqi

Au grand dam de ses opposants, la mort du chef islamiste rend en partie sa légitimité au président Saleh, au ban de la communauté internationale pour la brutalité de la répression du soulèvement populaire. Rentré au Yémen après plusieurs mois de soins en Arabie Saoudite, le dirigeant a laissé entendre dans deux entretiens à la presse américaine qu'il n'envisageait plus de quitter le pouvoir, malgré une promesse antérieure. Et la présidence yéménite a estimé samedi que l'insistance des Etats-Unis à réclamer un transfert de (...) Lire la suite sur lexpress.fr

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