Des manifestations ont dégénéré dans la ville tunisienne de Sidi Bouzid le soir du 27 octobre après l'annonce de l'annulation des listes «Al Aridha» (pétition populaire), un parti présidé par l'homme d'affaires Hechmi Hamdi.
L'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) avait annoncé quelques heures auparavant, que les listes d'Al Aridha de Tataouine, Sfax1, Jendouba, Kasserine, Sidi Bouzid et de la deuxième circonscription française «France(2)», avaient été annulées pour cause d'«irrégularités financières». Selon Tuniscope, la liste d'Al Aridha de France(2) a été invalidée parce que la tête de cette liste serait un ancien responsable du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti dissous de Ben Ali.
Al Aridha, une formation politique dirigée par le milliardaire tunisien Hechmi Hamdi depuis Londres, avait remporté la circonscription de Sidi Bouzid, ville qui a vu naître le soulèvement des Tunisiens après l'immolation du jeune Mohammed Bouazizi, le 17 décembre 2010.
Cette fois-ci, après avoir brulé des pneus et deux voitures, certains manifestants de Sidi Bouzid s'en sont pris au bureau du parti islamiste Ennahda de la ville, en l'incendiant, comme on peut le voir sur cette courte vidéo diffusée par le site Tuniscope.
Les électeurs en colère de Sidi Bouzid ont fini leur marche près du commissariat où ils ont été repoussés à coup de gaz lacrymogènes.
En réaction à ces annulations, la direction du parti de la Pétition populaire a annoncé sur sa propre chaîne de télévision qu'il retirait toutes ses listes.
Les résulltats publiés par la commission électorale montre la victoire sans équivoque du parti islamiste Ennahda à l'élection à l'Assemblée constituante, avec plus de 41% des voix, soit 90 sièges sur les 217 à pourvoir, rapporte la BBC. Cependant, les différents recours déposés concernant les résultats préliminaires de l'élection devant le tribunal administratif pourraient (...) Lire la suite sur Slate.fr
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