31 octobre, 2011

Madagascar - Le choix contesté du «Premier ministre de consensus»

Le Président de transition malgache, Andry Rajoelina, a nommé le 29 octobre un «Premier ministre de consensus», Omer Beriziky, dans le cadre de la feuille de route de sortie de crise qui vise à mener le pays vers des élections.

«Ma mission consistera à ramener le pays à la normalité constitutionnelle par des élections libres, transparentes et dont les résultats seront acceptés par tous», a déclaré le nouveau Premier ministre, remplaçant du général Camille Vital.

Andry Rajoelina, devenu Président de la Haute Autorité de la Transition (HAT) en mars 2009 après le coup d'Etat qui a renversé Marc Ravalomanana, a expliqué pourquoi il avait choisi cet ancien ambassadeur pour Premier ministre, lors de la cérémonie à Antananarivo, la capitale malgache.

«Il est nommé parce que c'est un patriote et qu'il a la crainte de Dieu. De plus, il est capable de gérer les institutions et de négocier avec les bailleurs de fonds», a-t-il affirmé.

Dans un grand entretien radio à la BBC (et retranscrit sur le site malgache pro-HAT Madagate.com), Rajoelina explique que le nouveau Premier ministre se distingue par sa «droiture», et qu'il l'a choisi selon les conditions décrites dans la feuille de route:

«Le Premier Ministre ne devrait pas provenir de la même province que le Président de la Transition; le Premier Ministre ne devrait pas être de la plate-forme qui soutient le Président. Ce sont les critères qui dictaient la nomination de ce nouveau Premier Ministre.»

Mais, à peine rendue officielle, cette nomination attisait déjà les critiques dans les rangs des deux mouvances d'oppo¬sition de Didier Ratsiraka et Marc Ravalo¬manana, deux anciens présidents malgaches, rapporte le quotidien, l'Express de Madagascar. Ils ne récusent par l'homme choisi, mais plutôt la procédure, qualifiée «d'antinomie même du consensus et de l'inclusivité».

Le chef de la délégation de la mouvance du président déchu, Mamy Rakotoarivelo, a quitté la salle où se (...) Lire la suite sur Slate.fr

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