11 septembre, 2011

CCG: examen d'un plan de développement pour la Jordanie et le Maroc

DJEDDAH (Arabie Saoudite) - Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a discuté dimanche d'un plan quinquennal de développement économique pour la Jordanie et le Maroc, auxquels ce groupe de riches monarchies pétrolières a proposé l'adhésion.

Les ministres des Affaires étrangères des six monarchies du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar), qui ont rencontré à Jeddah, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, leurs homologues jordanien et marocain, ont examiné un plan de développement économique de cinq ans pour soutenir la Jordanie, a déclaré à l'AFP le Jordanien Nasser Jawdeh.

Ce plan s'applique aussi au Maroc, a précisé le secrétaire général du CCG, Abdellatif al-Zayani, au terme de la réunion, la première en présence des ministres marocain et jordanien depuis la décision en mai des chefs d'Etat du CCG d'inviter la Jordanie et le Maroc à adhérer au groupe régional.

Un groupe de travail a été formé pour étudier les procédures d'adhésion de la Jordanie au CCG, a ajouté M. Jawdeh, précisant qu'aucun calendrier n'était fixé.

Son homologue marocain Taïeb Fessi a déclaré que son pays était soucieux d'avoir de bonnes relations et une forte coopération avec les pays du CCG.

Si la Jordanie est un voisin immédiat de l'Arabie saoudite et un important partenaire commercial du CCG, le Maroc est géographiquement éloigné du Golfe. Ce n'est pas un obstacle à une relation forte, a assuré dimanche Taïeb Fessi sans évoquer une perspective d'adhésion.

Dans une première réaction le 10 mai, le gouvernement marocain avait annoncé accueillir avec un grand intérêt l'offre du CCG tout en réitérant son attachement naturel et irréversible à la construction de l'Union du Maghreb arabe, en panne depuis des années.

En invitant la Jordanie et le Maroc, les seuls royaumes arabes ne faisant pas encore partie de leur club créé en 1981, les monarchies du Golfe cherchaient à se prémunir contre une contagion des révoltes arabes mais aussi contre le danger iranien, avaient estimé des analystes.

Dimanche, les ministres du CCG ont aussi évoqué la situation au Yémen et affirmé que leur plan de sortie de crise, que le président Ali Abdallah Saleh a jusqu'à présent refusé de signer, était toujours sur la table, a déclaré M. Zayani, espérant un accord entre les protagonistes de la crise.

Le secrétaire général du CCG a aussi salué les nouvelles autorités libyennes, après la fuite du colonel Mouammar Kadhafi. Nous appelons au rétablissement de la sécurité et de la stabilité ainsi qu'à la tolérance et à l'ouverture d'une nouvelle page en Libye, a-t-il ajouté.


(©AFP /

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