TRIPOLI - Considérés comme des parias par Londres et la communauté  internationale, la Libye et l'Iran n'ont pas raté l'occasion pour  dénoncer la répression des émeutiers en Grande-Bretagne, Tripoli allant  jusqu'à affirmer que le Premier ministre britannique a perdu sa  légitimité.
Cameron et son gouvernement doivent partir après les  manifestations populaires contre eux et la violente répression exercée  par sa police contre ceux qui ont participé à ces manifestations  pacifiques, a déclaré le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères,  Khaled Kaaim, cité mercredi par l'agence officielle Jana.
Cameron  et son gouvernement ont perdu toute légitimité, a-t-il ajouté, au  moment où Londres et ses alliés au sein de l'Otan s'efforcent de déloger  le régime du colonel Mouammar Kadhafi accusé de réprimer dans le sang  une insurrection qui s'est déclenchée en février.
Selon lui, ces manifestations montrent que le peuple britannique rejette ce gouvernement, qui tente de s'imposer par la force.
M.  Kaaim a appelé le Conseil de sécurité et la communauté internationale à  ne pas rester les bras croisés face à la flagrante agression contre les  droits du peuple britannique.
Le président iranien Mahmoud  Ahmadinejad a condamné de son côté le comportement sauvage de la police  britannique face aux émeutes qui secouent la Grande-Bretagne depuis  quatre jours et a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'intervenir, a  rapporté la télévision d'Etat.
Le comportement sauvage de la  police britannique est inacceptable, a déclaré le président Ahmadinejad à  la sortie du conseil des ministres, selon le site de la télévision.
Au  lieu d'adopter un tel comportement, les dirigeants britanniques  feraient mieux de se tenir aux côtés de la population (...) et de  l'écouter. Au lieu d'envoyer des troupes en Irak, en Afghanistan, en  Libye pour piller le pétrole, ils feraient mieux de penser à leur  population, a-t-il ajouté.
Une partie de la population britannique a perdu patience (...) et n'a aucun espoir dans l'avenir, a-t-il affirmé.
Il  a également dénoncé le silence des Nations unies. Si un centième de ces  crimes avaient été commis dans un pays hostile à l'Occident, les  Nations unies et les organisations qui prétendent défendre les droits de  l'Homme auraient vociféré (...) C'est un test pour le Conseil de  sécurité pour voir s'il ose condamner un de ses membres permanents,  a-t-il affirmé.
La police britannique a interpellé 770 personnes  au cours des quatre nuits d'émeutes qui ont touché d'abord Londres, puis  plusieurs grandes villes d'Angleterre, selon le dernier bilan fourni  mercredi par les forces de l'ordre.
En 2009, la Grande-Bretagne  et d'autres pays occidentaux avaient condamné l'Iran pour avoir utilisé  la violence contre les manifestations qui avaient suivi la réélection  controversée du président Mahmoud Ahmadinejad.
Téhéran avait qualifié ces condamnations d'ingérance.
Des  dizaines de personnes avaient été tuées dans les manifestations de  l'opposition qui dénonçaient des fraudes massives. Des milliers de  personnes avaient également été arrêtées, parmi lesquelles plusieurs  centaines ont été condamnées à de lourdes peines de prison.
(©AFP / 
 
 
 
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