09 août, 2011

Syrie: mission Inde, Brésil, Afrique du sud mercredi à Damas

BRASILIA - Une mission de l'Inde, du Brésil et de l'Afrique du sud, qui forment le groupe Ibas, doit transmettre mercredi un message ferme au gouvernement syrien l'appelant à mettre fin à la répression sanglante du régime et au dialogue avec les opposants, a annoncé un porte-parole brésilien.

Il s'agit d'une initiative des pays de l'Ibas. Le représentant brésilien est déjà à Damas où il doit rencontrer ses homologues. La réunion avec le gouvernement syrien doit avoir lieu mercredi, a dit à l'AFP un porte-parole du ministère brésilien des Affaires étrangères.

Le message que la mission transmettra au gouvernement syrien est la nécessité de dialogue entre le gouvernement et la population, la nécessité de mettre fin à la violence et de respecter les droits de l'homme, a dit le porte-parole.

La mission aura également pour objectif de faire un état des lieux de la situation en Syrie et d'évaluer la disposition du gouvernement à dialoguer, a-t-il ajouté.

Les gouvernements sud-africains et indiens ont confirmé de leur côté leur participation à cette mission tri-partite, alors que des négociations étaient en cours à l'ONU sur un projet de résolution condamnant la répression sanglante. Le Brésil, l'Inde et l'Afrique du sud siègent comme membres non permanents au Conseil de sécurité.

Un porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères a précisé à l'AFP que la délégation rencontrerait mercredi le chef de la diplomatie syrienne.

Le représentant brésilien est un haut diplomate en charge de l'Afrique et du Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères, Paulo Cordeiro.

M. Cordeiro a souligné dans une interview publiée mardi dans le quotidien brésilien Estado de Sao Paulo, faite depuis Beyrouth juste avant d'embarquer pour Damas, que la mission allait avoir un dialogue franc et ferme. Il n'est pas acceptable d'utiliser une violence disproportionnée contre des manifestants désarmés.

Nous voulons aussi encourager le président (Assad) à poursuivre le dialogue qu'il a promis, a ajouté le représentant brésilien.

Selon lui, il y a une contradiction entre les réformes promises par le président et la violence dans les rues. Le gouvernement dit qu'il s'agit de forces irrégulières armées. Mais les tanks dans les villes et les tirs indiscriminés sont inacceptables, a dit M. Cordeiro.

Le président Assad s'est dit déterminé mardi à mater la contestation populaire alors que la répression a fait 30 nouveaux morts.

Plus de 2.000 personnes, en majorité des civils, ont été tuées depuis le début le 15 mars du mouvement de contestation qui secoue la Syrie, selon des ONG de défense des droits de l'Homme.


(©AFP /

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