09 août, 2011

Mauritanie - L'opposition peine à s'entendre sur le dialogue avec le pouvoir

La Coordination de l'opposition démocratique (COD) de Mauritanie, principale coalition de l'opposition, n'a pas réussi dimanche à adopter une position commune sur le dialogue avec le pouvoir à cause de divergences sur la procédure envisagée, selon un de ses responsables.

"Les dirigeants (de l'opposition) ont tenu une réunion marathon dimanche pour constater qu'ils divergent gravement sur des questions de procédures et des préalables posés par certains" d'entre eux avant le dialogue avec le pouvoir, a assuré lundi à l'AFP ce responsable à la COD, qui a requis l'anonymat.

Selon lui, les divergences tournent autour du principe de la constitution d'une commission de la COD qui irait discuter avec le pouvoir des feuilles de routes sur le dialogue concoctées par la majorité et l'opposition.

Elles concernent également les préalables posées par la COD dont l'ouverture des médias à tous les acteurs politiques et l'engagement du pouvoir de s'abstenir de toute élection non consensuelle, des préalables que le pouvoir considère comme devant être des thèmes du dialogue politique envisagé.

"Si aucune solution n'est trouvée, je crains que la COD ne vole en éclats", a souligné cette source qui estime que des initiatives pouvant rapprocher les points de vues dans l'opposition "sont déjà dans l'air".

Le principal parti de l'opposition, le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) d'Ahmed Ould Daddah, qui "tient (à la satisfaction des) préalables" avant tout dialogue, a par ailleurs appelé lundi dans un communiqué à mettre fin aux régimes militaires en Mauritanie "dont celui du général Mohamed Ould Abdel Aziz n'est que le dernier avatar".

Il a dénoncé "l'impasse" dans laquelle le président Ould Abdel Aziz "a installé le pays, du fait de son exercice solitaire du pouvoir, de la marginalisation subséquente de la classe politique et de son mépris pour le peuple mauritanien et ses représentants".

L'ex-général Ould Abdel Aziz est arrivé au pouvoir par un putsch le 6 août 2011 avant d'être élu au premier tour un an plus tard à la présidence de la République au terme d'une élection rejetée par l'opposition comme "frauduleuse".

Source Afp,

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