par Olivier Guillemain
PARIS (Reuters) - Les projecteurs de la Ligue 1 seront braqués toute la saison sur le Paris Saint-Germain version qatarie, pétri d'ambitions, et cela commence dès samedi avec la réception de Lorient, dans un Parc des Princes qui sera plein à craquer.
"C'est toujours un immense bonheur de jouer à guichets fermés. On envie de faire plaisir à nos supporters. Il y a beaucoup d'attentes, à nous de répondre présents", a expliqué vendredi en conférence de presse l'entraîneur parisien, Antoine Kombouaré.
Avec son recrutement hors normes, estimé à plus de 80 millions d'euros, le PSG sait qu'il sera attendu au tournant à chaque rencontre de championnat, à domicile comme à l'extérieur.
Prié de dire s'il avait ressenti plus de pression sur son groupe et autour du club depuis l'arrivée des nouveaux actionnaires du Golfe au début de l'été, l'ancien joueur du PSG n'a pas éludé la question, ni caché ses ambitions.
"Vous savez, quand on est au PSG, il y a toujours beaucoup de pression. Et aujourd'hui, c'est super d'avoir cette pression. Pour nous, les objectifs c'est forcément de se qualifier pour la Ligue des champions. On vise clairement la Ligue des champions", a expliqué Antoine Kombouaré.
Pour son premier rendez-vous de l'année avec la Ligue 1, le PSG accueille Lorient, l'une de ses bêtes noires qui réussit très bien au Parc des Princes depuis plusieurs années.
Mais Antoine Kombouaré ne se préoccupe pas trop de ce genre de statistiques et sait que si le PSG veut réaliser "une grande saison", comme il l'appelle de ses voeux, il faut s'imposer dès samedi face aux Merlus.
Le principal dilemme auquel l'entraîneur parisien est confronté aujourd'hui est celui de composer avec les états de forme très disparates de ses joueurs, notamment des nouvelles recrues. Mohamed Sissoko et Jérémy Menez accusent en effet beaucoup de retard au niveau de leur préparation.
"LA STAR, C'EST L'ÉQUIPE"
Quant à l'Argentin Javier Pastore, qui n'a toujours pas signé son contrat malgré son arrivée vendredi à Paris, Antoine Kombouaré espère qu'il "sera là en septembre".
Celui qui va bientôt endosser le statut de plus gros transfert de l'histoire de la Ligue 1, avec une transaction évaluée autour de 42 millions d'euros rentre en effet seulement de vacances et est actuellement hors de forme.
"Aujourd'hui, les soucis que j'ai avec mon équipe sont les arrivées tardives de nos renforts et les blessures. Il va falloir trouver une cohésion, trouver une équipe qui puisse être performante dès le début de championnat et forcément dès demain face à Lorient", a dit Antoine Kombouaré.
"Construire une équipe comme ça, ça ne vient pas en claquant des doigts, il faut du temps", a-t-il ajouté.
Au-delà des "arrivées nombreuses en quantité et en qualité" au sein de son effectif, l'entraîneur parisien s'expose à un autre problème, celui de gérer les éventuels conflits d'amour-propre.
"Ce sont des jeunes talents qui ont un bel avenir devant eux mais qui n'ont encore rien gagné (...) et qui doivent apprendre à gagner", a-t-il expliqué, avant de conclure qu'à Paris désormais, "la star, c'est l'équipe".
En attendant de savoir si ses joueurs sauront se montrer à la hauteur des objectifs élevés du club cette saison, Antoine Kombouaré devra composer sans Sylvain Armand (genou) et Nicolas Douchez (cheville).
Du côté de Lorient, qui a perdu à l'intersaison Amalfitano et Gameiro, nouveau Parisien, Christian Gourcuff sera privé de son défenseur Le Lan, forfait en raison d'un lumbago.
Conscient que tous les regards seront portés samedi sur le Parc des Princes et sur son équipe, Antoine Kombouaré a affirmé qu'il se donnait "cinq matches à peu près" pour avoir une idée plus précise de son équipe.
Mais au vu des attentes de cette saison, une question simple s'impose: en aura-t-il le temps ?
Édité par Jean-Stéphane Brosse
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