17 août, 2011

Le Japon redémarre un réacteur nucléaire, mais pas à Fukushima

Par LEXPRESS.fr avec AFP,

Le Japon redémarre un réacteur nucléaire, mais pas à Fukushima

Vue de Fukushima le 25 juillet dernier.

REUTERS/ Reuters TV via IEAE

C'est la première fois depuis la catastrophe de Fukushima le 11 mars dernier que le Japon relance l'exploitation commerciale d'un réacteur nucléaire.

Un réacteur nucléaire a été autorisé mercredi à redémarrer au Japon, pour la première fois depuis la catastrophe de Fukushima provoquée le 11 mars par un séisme et un tsunami géant. L'opérateur, Hokkaido Electric Power (Hepco), maintenait le réacteur 3 en activité depuis le 7 mars, mais n'avait pas officiellement relancé les opérations commerciales en raison de la catastrophe de Fukushima.

Le réacteur numéro 3 de la centrale Tomari, installée sur l'île de Hokkaido (nord), "a été remis en exploitation commerciale à 16H00 (07H00 GMT) après avoir obtenu le feu vert des autorités", a déclaré un porte-parole d'Hepco. Le gouverneur de Hokkaido, Harumi Takahashi, a de son côté indiqué qu'elle avait discuté avec les quatre municipalités concernées par la centrale et qu'il n'y avait "aucune objection" au redémarrage du réacteur.

Près des trois-quarts des 54 réacteurs nippons sont actuellement à l'arrêt pour maintenance ou par mesure de sécurité, alors que de plus en plus de Japonais se disent opposés à leur redémarrage, en raison des risques de séisme ou de tsunami. La méfiance de l'opinion s'est encore intensifiée après la révélation de tentatives de manipulation de la part de l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle.

Naoto Kan sur le départ

Elu il y a plus d'un an, mais crédité aujourd'hui d'un taux de mécontentement record dans l'opinion, le Premier ministre, 64 ans, devrait toutefois quitter le pouvoir à la fin du mois. L'actuel ministre des Finances, Yoshihiko Noda, est donné favori pour lui succéder.

Le Premier ministre de centre-gauche, Naoto Kan, s'est lui-même prononcé en faveur d'un abandon progressif de l'électricité d'origine nucléaire et d'un recours aux énergies renouvelables.

Le puissant ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (Meti) est, lui, favorable à la remise en exploitation commerciale des réacteurs ayant satisfait aux tests de sûreté imposés par le gouvernement. Depuis l'accident survenu à la centrale Fukushima Daiichi, le ministère de l'Economie est la cible de critiques pour sa promotion de l'industrie nucléaire et ses tentatives de manipulation de l'opinion.

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