03 août, 2011

La Cnil enquête sur les données de localisation stockées sur l'iPhone et l'iPad

ENQUÊTE - Les utilisateurs sont suivis à la trace...

Haro sur la géolocalisation «sauvage»? La Cnil enquête sur la capacité des iPhone à enregistrer les mouvements de l'utilisateur à son insu, révélée en avril par des chercheurs et pour laquelle son constructeur, le géant américain des technologies Apple, a déjà été mis à l'amende en Corée.

«Nous nous sommes également penchés sur le système à la suite de l'étude des chercheurs britanniques», a indiqué Yann Padova, secrétaire général de la Cnil, joint par l'AFP.

Les chercheurs Alasdair Allan et Peter Warden avaient révélé en avril que la dernière version du système d'exploitation des iPhone et iPad possédait une fonction permettant de garder sur un dossier non protégé la trace des déplacements de ses utilisateurs.

Des «éclaircissements» pas complets

«Nous avons envoyé deux courriers à Apple, qui nous a répondu en partie. On a eu des éclaircissements mais ils ne sont pas complets, le dossier est encore à l'instruction», a précisé M. Padova. «Il devrait être bouclé à l'automne».

M. Padova a toutefois assuré que, sur le base des informations fournies par Apple, il était apparu que «les données collectées étaient stockées dans l'appareil et ne remontaient pas à Apple ou à des partenaires commerciaux».

«Apple s'est engagé à améliorer l'information» de ses clients sur l'existence d'un tel stockage de données, a-t-il ajouté. Mais certaines «questions techniques» de l'organisme chargé de protéger la vie privée sont restées sans réponse, comme la façon dont Apple sécurise les données ou encore leur protection lors de la synchronisation de l'appareil avec un ordinateur.

Vers une mise en demeure?

Si la Cnil concluait à un «manquement caractérisé», elle procèderait d'abord à une mise en demeure d'Apple, assortie d'un délai pour permettre à l'entreprise de se mettre en conformité. Si Apple refusait alors d'obtempérer, la Cnil pourrait imposer une amende.

En Corée du Sud, une amende symbolique allant jusqu'à 3 millions de wons (1.980 euros) va être réclamée par le régulateur des télécoms à la firme à la pomme «pour avoir collecté des données sur les mouvements des utilisateurs, bien que certains avaient refusé» ce suivi, a annoncé la Commission coréenne des communications (KCC).

© 2011 AFP

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