06 août, 2011

Cameroun: la France lâche-t-elle Biya?

L'histoire est passée sous silence, et pourtant, elle ne cesse de faire grand bruit. Lors des cérémonies marquant la fête nationale du Cameroun le 20 mai 2011, une absence fut fort remarquée dans les tribunes: celle d'un représentant officiel de la France. Fait inédit, abondamment commenté par la presse locale.

C'était bien la première fois depuis la création de l'Etat unitaire du Cameroun, qu'aucun émissaire français n'assistait aux cérémonies. En 2010, Alain Joyandet, alors secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, prenait part à la parade militaire quand l'année précédente, le Premier ministre français François Fillon était l'invité officiel de Paul Biya.

Pour les observateurs et commentateurs politiques, ce fut le signe de trop, l'indice qui ne trompe pas: il s'agissait bien d'un «lâchage en règle», comme l'écrivait alors Mutations. Le quotidien camerounais semblait y voir le signe d'un désavoeu, ce d'autant plus qu'à la même période, une importante délégation française conduite par le président Nicolas Sarkozy se rendait, le 21 mai, à la cérémonie d'investiture d'Alassane Ouattara à la tête de la Côte d'Ivoire.

Un indice qui s'ajoute à un autre, tout aussi évocateur: Nicolas Sarkozy n'a pas effectué de visite au Cameroun depuis son élection en 2007, alors qu'il s'est rendu plusieurs fois sur le continent et même dans des pays très voisins comme le Gabon ou le Tchad. Fait inédit, là encore, puisque tous les prédécesseurs du chef de l'Etat français, depuis Charles de Gaulle, ont fait le déplacement jusqu'à Yaoundé.

Tout ceci a contribué ainsi à alimenter des rumeurs de relations pas très cordiales entre les présidents français et camerounais.

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