01 juillet, 2011

Soudan: Omar el-Béchir de retour à Khartoum après une visite controversée en Chine

KHARTOUM (© 2011 AFP) - Le président Omar el-Béchir, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide, est rentré vendredi à Khartoum, selon l'agence officielle Suna, après une visite controversée de trois jours en Chine.
Soudan: Omar el-Béchir de retour à Khartoum après une visite controversée en Chine

© AFP Ashraf Shazly. Le président soudanais Omar el-Béchir, de retour de Chine, le 1er juillet 2011 à Khartoum

"La Chine voulait à travers cette visite affirmer qu'il n'y aurait aucun changement dans sa politique envers le Soudan après la séparation du sud et le Soudan sera un partenaire de la Chine dans tous les domaines", a indiqué M. Béchir cité par Suna jeudi soir.

M. Béchir a indiqué, toujours selon Suna, que les discussions avaient porté essentiellement sur l'augmentation de la production pétrolière du Soudan, un domaine dans lequel la Chine est le plus important investisseur. Les questions de l'agriculture et de l'exploitation minière, le gouvernement étant déterminé à réduire les importations, ont également été abordées, selon la même source.

M. Béchir avait quitté jeudi la Chine où il a été reçu en grande pompe pour une visite d'Etat de trois jours en dépit des protestations internationales.

Le président Hu Jintao, qui l'a accueilli mercredi au Grand Palais du peuple, a dit à son hôte qu'il espérait que les entretiens permettraient de renforcer les "relations traditionnelles d'amitié" entre les deux pays.

Les deux pays ont signé mercredi un accord de coopération économique et technologique ainsi que deux emprunts après avoir conclu la veille un accord pour développer leur coopération dans le domaine pétrolier.

La Chine entretient des relations privilégiées avec le Soudan: Pékin est un important fournisseur de matériel militaire du régime de Khartoum et le premier acheteur de pétrole du Soudan, mais la majorité de ces ressources se trouve dans le sud du pays, qui va proclamer son indépendance le 9 juillet.

Le chef de l'Etat soudanais est sous le coup de deux mandats d'arrêt de la CPI pour crimes de guerre, génocide et crimes contre l'humanité au Darfour.

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