Sida : Enfin un accord pour fournir des médicaments aux pays pauvres

Pour la première fois, un laboratoire accepte de fournir aux pays pauvres des médicaments de lutte contre le Sida à un prix abordable.

Une centaine de pays sont concernés SIPA

Les même médicaments au Nord comme au Sud. A la suite d'un accord signé entre le laboratoire Gilead et l'organisation internationale United, une centaine de pays pauvres vont pouvoir, comme les pays riches, soigner leur population malade du Sida avec les derniers médicaments disponibles sans devoir attendre l'expiration des brevets à un prix abordable.

Jusqu'à présent, les États les plus démunis devaient en effet attendre qu'un brevet sur une molécule arrive à son terme pour qu'un médicament générique puisse être produit et distribué. Grâce à cet accord, ce temps d'attente est désormais révolu. Les laboratoires pharmaceutiques intéressés peuvent confier leurs plus récents brevets, en en gardant la propriété intellectuelle. Les brevets sont confiés alors à des génériqueurs, pour production et distribution vers les seuls pays pauvres.

Négociation avec six autres firmes

Cet accord signé à Londres doit permettre la production des molécules anti-Vih Tenofovir (commercialisée par Gilead sous le nom de Viread), Emtricitabine (Emtriva), et d'autres encore en développement clinique : Cobicistat, Elvitegravir, ainsi qu'une combinaison de ces produits en un seul comprimé. La licence autorise aussi le développement et la fabrication d'autres combinaisons incluant ces produits.

« Pour la première fois, les malades des pays en développement auront accès aux mêmes médicaments que les malades vivant dans les pays riches », se félicite Philippe Douste-Blazy, ancien ministre de la Santé et directeur exécutif de Unitaid et qui a exprimé sa volonté que d'autres firmes pharmaceutiques « mettent leur propriété intellectuelle au service de la santé publique mondiale ». L'organisation est en négociation actuellement avec six autres groupes.

Par Actu France-Soir