03 juillet, 2011

EN LARGUANT DES ARMES POUR LES REBELLES LYBIENS La France met en péril le Sahel

Paris apporte une aide conséquente aux rebelles Paris apporte une aide conséquente aux rebelles

L'annonce du retrait des soldats français de l'Afghanistan intervient étrangement peu de temps avant la menace lancée vendredi soir par le leader libyen El Gueddafi de porter les combats en Europe.

Le retrait, très prochainement, de centaines de soldats français d'Afghanistan, semble déjà réjouir Al Qaîda et sa branche maghrébine. Ce retrait a constitué l'une des conditions posées par la nébuleuse pour libérer les quatre otages français que ses phalanges détiennent depuis près de dix mois. Dans ce contexte, l'AFP, citant une source proche de la médiation, rapporte que «l'annonce du départ prochain de centaines de soldats français d'Afghanistan a été bien accueillie par Al Qaîda au Maghreb islamique qui détient quatre otages français enlevés au Niger il y a plus de neuf mois». Cette même source affirme que «les otages se portent bien. C'est ce que les ravisseurs nous ont aussi dit». Cette décision prise après que la France ait perdu 63 soldats dont 11 depuis le début de l'année 2011 sera-t-elle suffisante pour libérer les otages? Dans quel contexte la France a-t-elle décidé de retirer ses troupes de l'Afghanistan? Ce qui est sûr, ce n'est certainement pas en totalité pour répondre aux exigences des terroristes, mais que tout porte à croire que la France se prépare d'ores et déjà à investir d'autres territoires, comme la Libye par exemple. L'annonce du retrait des soldats français de l'Afghanistan intervient étrangement peu de temps avant la menace lancée vendredi soir par le leader libyen El Gueddafi de transporter les combats en Europe. Le colonel s'est adressé aux millions de citoyens libyens sortis ce vendredi dans la rue pour afficher leur soutien au régime. Mais aussi au moment où la France se «débarrasse» de la légalité internationale et n'hésite pas à armer les insurgés libyens. A ce propos, un illustre inconnu qui répond au nom de Mahmoud Chammam, prétendu porte-parole du CNT, a confirmé vendredi sur France 24, que la France a promis un autre lot d'armes. La même promesse aurait été signifiée au CNT par d'autres pays qu'il ne citera pas. Ce même interlocuteur accusait sur cette même chaîne, l'Algérie qui, selon des rapports, aurait envoyé des officiers pour combattre aux côtés du leader libyen. A l'évidence, la France ne peut pas agir militairement sur plusieurs fronts. Elle risque de s'embourber davantage dans un conflit qu'Al Qaîda est en train de tirer à son avantage, selon l'aveu même de responsables français. La question qui s'imposera d'elle-même est de savoir comment les pays qui luttent contre Al Qaîda et sa branche maghrébine, vont interpréter la nouvelle donne? Pour leur part, les Etats-Unis d'Amérique viennent de dévoiler leur stratégie qui consiste à prendre en considération l'après-Oussama Ben Laden, mais aussi comment lutter contre les groupes terroristes dans le contexte de crises qui secouent aujourd'hui plusieurs pays arabes, et en comptant sur l'apport des musulmans, considéré comme une partie de la solution. D'ailleurs, et par souci d'efficacité, le président américain, Barack Obama, vient de nommer un juriste Matthew Olsen, ancien chef de la NSA, à la tête de l'organisation intergouvernementale de lutte contre le terrorisme. Ce juriste, pour rappel, remplacera Michael Leiter, qui a démissionné de la direction du Centre de lutte antiterroriste (Nctc). Craignant des attentats à l'intérieur du territoire US, le président américain souligne, dans un communiqué en la circonstance, de la nomination de ce juriste, docteur en droit de l'université de Harvard qu'«Olsen sera un membre très important de mon équipe de sécurité nationale, au moment où nous travaillons d'arrache-pied pour empêcher des attentats contre notre pays et faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger les Américains». La France a-t-elle les moyens nécessaires pour dicter ses points de vue en marge de la stratégie américaine? Paris, qui apporte désormais une aide conséquente à une rébellion dominée par les djihadistes, jouera-t-il la prochaine présidentielle en Libye, même si cela doit gêner les plans de domination tracés à Washington? Des analystes affirment qu'il n'en n'est pas question dans la mesure où le rôle français n'est jamais sorti du cadre planté par les Américains। Les mêmes analystes rappellent que la mission de Bernard Henry-Levy auprès de Sarkozy est à elle seule révélatrice des enjeux électoraux aux USA et en France.

lexpressiondz.com

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