31 juillet, 2011

Accrochage entre insurgés libyens et miliciens près de Benghazi

BENGHAZI, Libye (Reuters) - Un accrochage a opposé tôt dimanche des insurgés libyens à une bande armée dans les environs de Benghazi, capitale de la Cyrénaïque et de la rébellion contre le régime de Mouammar Kadhafi.

Selon Mahmoud Chammam, porte-parole de l'insurrection, les violences ont éclaté lors des rebelles ont attaqué une milice qui avait aidé quelque 300 partisans du Guide libyen à s'évader de prison vendredi.

Les forces insurgées ont encerclé la caserne dans laquelle ces miliciens, qui répondent au nom de "Brigade Nida", s'étaient retranchés.

Six rebelles au moins ont péri lors de cet accrochage, au cours desquelles des lance-roquettes RPG et des mitrailleuses sont entrés en action.

"A 08h00 locales, le cantonnement a été repris. Trente hommes se sont rendus et nous avons pris leurs armes", a indiqué le porte-parole, qui a parlé à propos des miliciens de "cinquième colonne".

Les quelque 300 partisans du n°1 libyen qui se sont évadés seraient toujours en fuite.

Cet accrochage intervient dans un contexte tendu, après la mort, jeudi près de Benghazi, du général Abdel Fattah Younès, ancien compagnon d'armes de Mouammar Kadhafi passé en février dans les rangs de la rébellion, et qui aurait été tué par une faction proche des islamistes.

Sa disparition, qui porte un coup sévère à l'insurrection, a suscité des doutes quant à l'homogénéité du mouvement, qui pourrait être miné par des rivalités de personnes, voire infiltré par des proches du Guide.

Certains Libyens pensent ainsi qu'il a été exécuté pour trahison sur ordre de la direction de la rébellion, beaucoup croient qu'il a été tué par des espions à la solde de Mouammar Kadhafi. D'autres enfin laissent entendre que l'ancien puissant ministre de l'Intérieur a été supprimé par un groupe dissident qui a agi seul.

Rania el Gamal, Jean-Loup Fiévet pour le service français

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