20 juillet, 2011

55 milliards de FCFA de la Banque mondiale au Burkina Faso

En marge de la 11ème rencontre gouvernement/secteur privé, la Banque mondiale a annoncé, mardi à Bobo-Dioulasso, son soutien au projet "Pôle de croissance agrobusiness de Bagré" à hauteur de 55 milliards de FCFA, en vue de booster les secteurs d’activités économiques et occasionner une augmentation de l’investissement privé national et étranger.

Ce projet, note-t-on, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre sur la période 2011-2015 de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) du Burkina qui consiste à réaliser une croissance économique forte, soutenue, génératrice d’effets multiplicateurs sur le niveau d’amélioration de revenus et la qualité de vie des populations.

L’approche préconisée en faveur de l’accélération de la croissance tient au fait que les performances macro-économiques récentes du Burkina sont insuffisantes pour entraîner une réduction significative de la pauvreté.

C’est pourquoi, la SCADD a mis l’accent sur les pôles de croissance.

Le projet, qui a été approuvé par le Conseil d’administration de la Banque mondiale le 21 juin 2011, vise à créer autour de Bagré, une plate-forme d’activités agro-industrielles rentables de production et de commercialisation susceptibles de contribuer significativement à l’amélioration des conditions de vie des populations de la région et à la croissance économique du Burkina.

La Zone d’aménagement hydro-électrique de Bagré couvre une superficie de 500.000 hectares et a été créée pour gérer en grande partie le sous-bassin versant du cours d’eau du Nakambé (la Volta) qui s’étend sur 33.500 km2.

Le barrage produit actuellement de l’électricité qui sert essentiellement à alimenter les villes de Ouagadougou, Koupéla et Tenkodogo (centre-sud).

Autour du Barrage, par ailleurs, 1.880 ha ont été aménagés et alloués à des producteurs locaux pour la culture rizicole.

La zone directement concernée par le barrage "Pôle de croissance" concerne d’abord les terres potentiellement irrigables de 30.000 ha (21.000 en aval avec 7.000 ha qui peuvent être irrigués par gravité et 9.000 en amont du barrage) au sein de la zone appelée "Zone de concentration (ZC)".

Le projet dont la mise en œuvre s’étend sur 6 ans (septembre 2011-août 2017), envisage de financer les canaux d’irrigation pour l’aménagement d’au moins 20.000 ha, le financement des infrastructures de transport, la fourniture en électricité des zones d’habitation de la commune rurale de Bagré.

Il s’agit aussi de la réalisation d’infrastructures et équipements collectifs, notamment de stockage, de transformation, de commercialisation et de communication, le financement d’équipements pour le développement de l’élevage, la fourniture de services financiers et non financiers nécessaires au développement durable des chaînes de valeur et des producteurs.

L’appui à la mise en place d’un système de gestion durable des ressources naturelles de la zone, notamment l’appui à la reforestation et la sécurisation des berges, la mise en place d’un système d’alerte précoce et le renforcement du plan d’évacuation d’urgence du barrage.

Outre la rencontre entre l’équipe du projet et les organisations de la Société civile, la Banque mondiale entend privilégier des consultations avec les autres acteurs tout au long du processus de préparation du projet.

Le projet, qui entend utiliser l’investissement public comme levier pour attirer des investissements privés, a connu le 4 juillet 2011 une signature d’accord de financement entre le gouvernement burkinabé et la Banque mondiale.

La conférence des investisseurs est prévue pour janvier 2012.

A terme, le projet, qui a trois composantes, vise l’amélioration de la capacité institutionnelle, le renforcement du climat d’investissement et les services divers relat

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