04 juin, 2011

Yémen: des heurts à Sanaa - l'opposition craint une guerre civile

L'opposition parlementaire au Yémen a appelé samedi la communauté internationale à agir pour prévenir que ce pays ne sombre dans la guerre civile. Elle s'exprimait après le sanglant bombardement du Palais présidentiel. Les échanges de tirs se poursuivaient à Sanaa.

Dans un communiqué, le Forum commun, une coalition de l'opposition parlementaire, a exhorté les pays "frères" et la communauté internationale à "agir d'urgence pour sauver le Yémen et son peuple du risque de sombrer dans la guerre" civile.

L'opposition appelle à un cessez-le-feu "immédiat" dans les sanglants affrontements opposant depuis le 23 mai à Sanaa les forces gouvernementales et les combattants du chef tribal des Hached, cheikh Sadek al-Ahmar.

Violents accrochages

De violents accrochages aux obus et aux roquettes ont secoué pour la cinquième nuit consécutive Al-Hassaba, un quartier de Sanaa où se trouvent la résidence du chef tribal des Hached, Sadek al-Ahmar, et plusieurs bâtiments publics.

L'insécurité s'est accentuée avec le bombardement vendredi d'une mosquée au palais présidentiel, blessant le chef de l'Etat Ali Aballah Saleh et plusieurs personnalités et tuant sept officiers, selon les autorités.

Sanaa a imputé l'attaque à Sadek al-Ahmar et ses frères, dont des résidences dans le sud de la capitale ont été bombardées par la Garde républicaine, corps d'élite de l'armée.

A Taëz, au sud-ouest de Sanaa, des accrochages ont opposé samedi des militaires à des hommes armés qui assuraient la protection de centaines de protestataires rassemblés sur la place de la Liberté, où un sit-in avait été démantelé par la force lundi au prix de plus de 50 morts, selon des témoins.

La veille, deux manifestants ont été tués et 30 blessés par des tirs des soldats, alors que quatre militaires ont été tués par balle et 24 blessés, selon une source de sécurité.



(ats /

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