22 juin, 2011

Pétrole: la Russie reste ouverte aux compagnies étrangères

LONDON - La Russie reste un environnement favorable pour les investisseurs étrangers et les partenariats avec de grands groupes internationaux, a assuré mercredi le patron du groupe pétrolier britannique BP, dont l'alliance avec le groupe public russe Rosneft a essuyé un échec cuisant.

La Russie est toujours d'humeur à accueillir des investissements étrangers, l'administration russe veut réellement développer les partenariats impliquant des sociétés internationales, a affirmé Bob Dudley, directeur général de BP, à l'occasion d'un congrès professionnel à Londres.

Rosneft, géant pétrolier contrôlé par le gouvernement russe, avait lié début 2011 son avenir à un accord avec BP, prévoyant un échange de participations pesant 16 milliards de dollars en vue d'une exploitation commune de vastes gisements de l'Arctique.

Mais les protestations des partenaires russes de BP dans sa coentreprise en Russie, TNK-BP, s'estimant lésés par l'opération, ont eu raison de l'alliance.

Les autorités russes ont proposé ce partenariat avec Rosneft, cela n'a pas marché, mais cela a le mérite d'avoir été tenté, a fait valoir M. Dudley, sous pression en raison de ses mésaventures dans l'Arctique russe.

La Russie reste un acteur majeur, produisant davantage de pétrole que l'Arabie saoudite, ce qui en fait le premier pays producteur de la planète, a-t-il ajouté.

Le patron de BP a par ailleurs assuré que le groupe allait très probablement développer des partenariats prometteurs à l'avenir avec des compagnies nationales, évoquant notemment Oman, où la société pourrait développer jusqu'à 300 puits d'exploitation de gaz naturel.

Nous en avons trois à présent, le but serait d'en avoir 300, ce qui deviendrait un des projets les plus importants du groupe à l'international, a-t-il souligné, ajoutant qu'une décision pour préciser ce projet serait prise l'an prochain.

Enfin, Bob Dudley n'a pas exclu de coopérer avec d'autres compagnies et sociétés de l'industrie pétrolière pour accélérer son retour dans le Golfe du Mexique, plus d'un an après l'explosion de sa plateforme Macondo, à l'origine de la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis, qui l'a contraint à suspendre ses forages dans la région.

Il y a encore beaucoup à faire avant de concrétiser de nouveaux partenariats, mais partout dans le monde, les entreprises pétrolières sont amenées à partager les risques, a-t-il indiqué.

BP

ROSNEFT OIL


(©AFP /

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