LE CAIRE - Des dirigeants du parti Fatah du président Mahmoud Abbas et du mouvement islamiste Hamas étaient au Caire mardi pour des discussions visant notamment à former un gouvernement palestinien composé de personnalités indépendantes, qui achoppent sur le choix d'un Premier ministre.
La délégation du Fatah conduite par Azzam al-Ahmad et celle du Hamas dirigée par Moussa Abou Marzouk se sont retrouvées au siège des services de renseignements, en présence de responsables égyptiens, a indiqué l'agence officielle égyptienne Mena.
Selon une source dans la délégation du Fatah les pourparlers pourraient durer deux jours.
La réconciliation bute sur le choix du chef du gouvernement d'indépendants, pour lequel le Fatah soutient le Premier ministre Salam Fayyad, favori de la communauté internationale, rejeté par le Hamas.
La formation islamiste est favorable à un Premier ministre de la bande de Gaza, qu'elle contrôle.
Nous sommes optimistes, a déclaré Azzam al-Ahmad cité par la Mena.
Si Dieu le veut ce sera notre dernière série de discussions pour la formation d'un gouvernement. Nous espérons parvenir à un accord sur le nom du Premier ministre et sur les membres du gouvernement, a-t-il ajouté.
Ezzat al-Rishq, un membre du bureau politique du Hamas, a assuré quant à lui que nous sommes d'accord sur le principe de régler les questions épineuses sur la base du consensus. Le gouvernement sera donc un gouvernement de consensus, et aucune partie n'imposera ses vues à l'autre, a-t-il ajouté, cité lui aussi par l'agence égyptienne.
Ce gouvernement d'indépendants est prévu dans les clauses de l'accord de réconciliation conclu le 27 avril au Caire entre le Fatah et le Hamas, pour lequel l'Egypte joue un rôle de bons offices.
Le choix de M. Fayyad, crédité par les donateurs d'avoir assaini les finances de l'Autorité palestinienne, rassurerait la communauté internationale sur l'orientation du gouvernement d'indépendants.
L'accord de réconciliation a fait l'objet de vives critiques américaines et israéliennes, l'accusant de faire la part belle au Hamas.
L'ONU, l'Union européenne et la Russie, membres avec Washington du Quartette sur le Proche-Orient, ont en revanche accueilli favorablement la réconciliation palestinienne comme un facteur de paix.
(©AFP /
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