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Le montant de l’enveloppe n’a pas été dévoilé mais devrait se situer autour de 60 milliards d’euros. Il s’ajoutera aux 110 milliards déjà accordés sur trois ans en 2010
Il faut sauver la Grèce pour sauver la zone euro. C’est en substance le message délivré hier par Olli Rehn, après l’annonce d’une prochaine aide européenne à Athènes, un an après celle de 110 milliards d’euros sur trois ans accordée par l’Union européenne et le Fonds monétaire international. Le commissaire Olli Rehn a justifié ces nouvelles mesures en soulignant qu’elles étaient également « cruciales (...) pour assurer la stabilité financière et la reprise économique en Europe ».
Pourquoi cette rallonge ?
Le signal a été donné par Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe (seize ministres des Finances de la zone euro) à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre grec Georges Papandréou. Il fallait rassurer les marchés financiers qui continuent à s’inquiéter d’un risque de faillite du pays. La Grèce est toujours dans l’incapacité d’emprunter seule en raison des taux d’intérêts très élevés qui sont exigés compte tenu de son niveau d’endettement (350 milliards d’euros). Le président de l’Eurogroupe s’est dit persuadé qu’avec le nouveau coup de pouce financier, dont le montant n’a pas été précisé, « il n’y aura pas de sortie de la Grèce de la zone euro » et « il n’y aura pas de défaut » du pays sur le paiement de sa dette.
Qui paiera ?
Les fonds devraient être prêtés par l’UE et le FMI mais les banques privées grecques devraient aussi être mises à contribution. Cette condition a notamment été posée par l’Allemagne, en dépit de fortes réticences de la Banque centrale européenne qui redoute d’effrayer les marchés financiers et de provoquer une crise de défiance. Selon des sources diplomatiques, l’option la plus vraisemblable est qu’il soit demandé aux banques de renouveler leurs prêts à la Grèce lorsque ceux qu’elles lui ont déjà octroyés arriveront à échéance : un mécanisme appelé « rollover » dans le jargon financier. En contrepartie, le gouvernement socialiste de Georges Papandréou va renforcer encore l’austérité et accélérer les privatisations pour réduire le déficit. La tutelle internationale sur le gouvernement grec va aussi être renforcée.
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