21 juin, 2011

Les sages-femmes au cœur des préoccupations des Nations unies

Maternité - La ville de Durban (Afrique du Sud) accueille ce lundi le lancement du premier rapport consacré à l'état actuel de la pratique de sage-femme à travers le globe, à travers de nouvelles données réunies dans 58 pays représentant toutes les régions et visant à aider à renforcer la pratique de sage-femme partout dans le monde. Intitulé « La pratique de sage-femme dans le monde en 2011: Naissances réussies, vies sauvées », le Rapport, dont le lancement sera sanctionné en fin de matinée par une conférence de presse, sera présenté par le Secrétaire général adjoint de l'ONU et Directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), Dr Babatunde Osotimehin, en présence notamment de la présidente de la Confédération internationale des sages-femmes (ICM), Bridget Lynch.

Les sages-femmes jouent un rôle majeur dans la lutte contre la mortalité et la morbidité maternelles et infantiles. Néanmoins, de récentes analyses montrent qu'il y a beaucoup trop peu de sages-femmes et que le personnel et les services disponibles sont inégalement répartis entre les pays, notamment à l'intérieur de chaque pays.

Selon des chiffres avancés par le FNUAP, on estime à environ 900 le nombre des femmes qui meurent chaque jour et à plus de 34.000 le nombre de celles qui sont confrontées à des problèmes dus à des complications pendant leurs accouchements.

Dans certains des pays les plus pauvres du monde, 13% seulement de toutes les naissances sont assistées par une sage-femme ou par un travailleur de santé ayant les compétences nécessaires, tandis que certains pays devront doubler ou tripler le nombre des sages-femmes pour espérer que le pourcentage des naissances assistées par une accoucheuse qualifiée atteigne 95 %.

Le Rapport, qui fournit la meilleure analyse concernant le nombre de vies qui pourraient être sauvées si ce déficit était effacé, expose également les raisons pour lesquelles les savoir-faire et compétences des sages-femmes sont essentielles à la réalisation des points 4, 5 et 6 des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Dans bien des pays, beaucoup de femmes mettent leurs enfants au monde sans autre aide que celle d’une accoucheuse traditionnelle sans aucune formation obstétrique, mais en général très instruite des coutumes populaires relatives aux soins à donner à la mère et à l’enfant, contribuant toutefois à la protection maternelle et infantile.

Aussi est-il vivement question, dans certains pays, de prendre des mesures en faveur de l’intégration de l’accoucheuse traditionnelle dans le personnel sanitaire et de mettre sur pied des programmes de formation, en vue d’améliorer les connaissances de ces accoucheuses traditionnelles, ainsi que la qualité des soins qu’elles dispensent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire