06 juin, 2011

Les chercheurs de l'Afrique orientale et centrale se penchent sur les maladies du manioc

BUJUMBURA (Xinhua) - Une centaine de chercheurs venus de sept pays et de la FAO sont réunis à Bujumbura, capitale burundaise depuis ce lundi 6 juin 2011 dans le septième atelier régional de trois jours pour se pencher sur les maladies du manioc, notamment la mosaïque de manioc et la striure brune du manioc.
Les chercheurs de l'Afrique orientale et centrale se penchent sur les maladies du manioc

Pour la mosaïque du manioc, "il s'agira d'évaluer les réalisations en cours et les systèmes de réglementation phytosanitaire en vigueur à l'échelle nationale et internationale en vue de la production et la diffusion de matériel végétal sain", a indiqué Mme Odette Kayitesi, la ministre burundaise de l' agriculture et de l'élevage qui a procédé au lancement des travaux de l'atelier.

Elle a fait savoir que des efforts ont été consentis depuis 2006 avec l'appui financier de l'Union européenne (UE) à la FAO pour juguler l'incidence de la maladie afin de préserver la sécurité alimentaire d'une large majorité des populations pour lesquelles le manioc constitue un aliment journalier de base.

Pour la striure brune de manioc, "on devra analyser cas par cas et suivre de près la maladie pour qu'elle ne devienne pas un handicap pour le développement de l'agriculture dans nos pays", a ajouté la ministre Kayitesi.

Cette maladie a été identifiée pour la première fois depuis le début des années 1900 et était à cette époque considérée comme une maladie endémique des régions côtières de l'Afrique de l'Est qui ne causait pas beaucoup de pertes aux cultures.

Elle s'est répandue très récemment aux régions de hautes altitudes de l'Afrique orientale et centrale et a conduit à de lourdes pertes de production puisqu'elle affecte les tubercules et les feuilles du manioc, c'est-à-dire ses parties comestibles. Au Burundi, la maladie n'est pas encore connue au moment où au Kenya, elle cause les pertes de production de 50 à 100%.

Le Représentant a. i de la FAO au Burundi, Hubert Chauvet, s' est montré satisfait des progrès réalisés dans la lutte contre la mosaïque du manioc et a invité les participants à apporter "des réponses concertées et mieux coordonnées à cette problématique régionale", une tâche qui s'avère difficile tant que les agriculteurs n'auront pas changé de pratiques agricoles avant d' être touchés, car on aura vu qu'ils résistent à changer de variétés.

Les participants à cet atelier de Bujumbura qui se tient dans le cadre de l'Initiative régionale Manioc en appui aux ménages vulnérables en Afrique centrale et orientale proviennent du Burundi, du Rwanda, de la République démocratique du Congo, de la Tanzanie, de l'Ouganda, de la République centrafricaine et du Gabon. Ils sont facilités par ceux du siège de la FAO et du Bureau régional de la FAO de Nairobi au Kenya.

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