02 juin, 2011

Le camp Gbagbo ne participe pas au nouveau gouvernement Ouattara

ABIDJAN (Xinhua) -- Le président ivoirien Alassane Ouattara s'est doté mercredi d'un nouveau gouvernement de 36 membres sans des représentants du parti du président déchu Laurent Gbagbo.
Le camp Gbagbo ne participe pas au nouveau gouvernement Ouattara

Alassane Ouattara s'est doté mercredi d'un nouveau gouvernement

Selon un décret lu par le secrétaire général de la Présidence, Amadou Gon Coulibaly, le président Alassane Ouattara a formé "sur proposition" de son Premier ministre, Guillaume Soro, un gouvernement de 36 membres.

Parmi les noms communiqué par Coulibaly figure aucun représentant du Front populaire ivoirien (FPI), le parti du président déchu Laurent Gbagbo.

Les nouvelles autorités avaient entamé des négociations pour que des cadres du camp Gbagbo fassent partie du gouvernement qui devrait sceller l'union et la réconciliation entre les Ivoiriens.

Mais lors d'une réunion de crise du Front populaire ivoirien (FPI, parti politique de M. Gbagbo) à la mi-mai, le vice-président de cette formation politique Mamadou Koulibaly avait indiqué que l'entrée du FPI au gouvernement n'était pas une priorité.

Le camp Gbagbo avait subordonné sa participation au gouvernement à la libération de ses responsables dont l'ancien président et son épouse.

Les ministres sont issus des partis ou groupements alliés au Rassemblement des républicains (RDR) d'Alassane Ouattara, les Forces nouvelles (FN, ex-rébellion du nord), le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) d'Henri Konan Bédié, le Mouvement des forces d'avenir (MFA), l'Union pour la Côte d'Ivoire (UPCI), l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) mais également des membres de la société civile.

Le gouvernement compte cinq ministères d'Etat dont deux pour le RDR, deux pour le PDCI et un pour l'UDPCI.

Le président Ouattara avait fait la promesse de former un gouvernement avant la mi-juin afin de "remettre le pays au travail " et avait annoncé son souci de former "un gouvernement d'union nationale" censé réunir toutes les formations politiques du pays.

La Côte d'Ivoire tente de retrouver la normalité après une crise post-électorale aigüe qui a secoué le pays cinq mois durant.

La crise post-électorale ivoirienne a fait au moins 3.000 morts et un million de déplacés, selon les autorités ivoiriennes.

Laurent Gbagbo, qui contestait la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection du 28 novembre dernier, a été défait militairement le 11 avril et assigné à résidence dans le nord du pays comme son épouse et plusieurs autres personnalités de son régime.

Alassane Ouattara, déclaré élu par la Commission électorale, a été installé après cinq mois d'impasse politique et deux semaines de guerre grâce à la victoire de ses hommes appuyés par les soldats français de la force Licorne et les Casque bleus de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

Il a prêté serment le 6 mai avant d'être officiellement investi le 21 mai à Yamoussoukro (centre, 230 km d'Abidjan) en présence d'une vingtaine de chefs d'Etat africains et européens dont le président français Nicolas Sarkozy.

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