WASHINGTON - La pression contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi  s'intensifiera jusqu'à ce qu'il parte, une tendance inexorable, a  déclaré mardi le président des Etats-Unis Barack Obama lors d'une  conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela  Merkel.
La chancelière et moi-même avons été très clairs. Kadhafi  doit quitter le pouvoir et le rendre aux Libyens, et la pression ne  fera que s'intensifier jusqu'à ce qu'il le fasse, a déclaré M. Obama.
Le  président américain a aussi assuré voir une tendance inexorable vers le  départ du colonel Kadhafi, quelques minutes après que le dirigeant  libyen eut assuré dans un message audio qu'il ne se soumettrait pas  malgré les raids de l'Otan contre son régime.
Deux mois et demi  après le déclenchement de l'intervention armée contre le régime libyen,  M. Obama a affirmé que Kadhafi partira, cela finira par arriver. Il a  estimé que les opérations de la coalition dirigée par l'Otan avaient  permis d'éviter un massacre à Benghazi, la grande ville de l'Est aux  mains des rebelles.
On voit dans tout le pays une tendance  inexorable des forces du régime à être repoussées (...) Il y a des  défections, parfois de membres très haut placés du gouvernement Kadhafi,  ainsi que dans l'armée, a développé M. Obama.
Mme Merkel, dont  le pays s'était abstenu en mars lors du vote de la résolution du Conseil  de sécurité de l'ONU ouvrant la voie à l'opération armée, ce qui avait  froissé ses alliés de Washington, a affirmé pour sa part que l'Allemagne  était engagée dans la cause libyenne et souhaitait le succès de  l'opération de l'Otan.
Kadhafi doit quitter le pouvoir, et il le  fera, a encore dit Mme Merkel, en écho aux propos de M. Obama. Nous  voulons tous deux que cette mission de l'Otan soit couronnée de succès.  C'est important pour les habitants de la Libye, mais aussi pour l'Otan,  pour l'Alliance en général, et notre coeur bat à l'unisson de celui des  alliés, a-t-elle dit.
L'Allemagne a refusé de se joindre à  l'intervention militaire dans ce pays, provoquant l'incompréhension de  ses partenaires, mais s'est engagée à protéger militairement des  missions humanitaires.
M. Obama n'a pas formellement relevé cet  état de fait lors de la conférence de presse, se contentant de remarquer  que le renforcement de la contribution allemande aux forces de l'Otan  en Afghanistan avait permis de dégager davantage de ressources dans  l'opération contre le régime Kadhafi.
Au Congrès américain,  nombre d'élus ont manifesté leur désaccord ces dernières semaines face à  l'administration Obama, en reprochant au président de ne pas avoir  demandé le feu vert des parlementaires lorsqu'il a lancé les opérations  en mars.
Vendredi, la Chambre des représentants a adopté une  résolution demandant au président de présenter dans les 14 jours un  rapport détaillé sur l'intervention de Washington. Les élus aussi ont  écarté une résolution réclamant purement et simplement le retrait des  forces américaines. Mais ce dernier texte a tout de même rassemblé plus  du tiers des voix de la chambre basse.
Côté Sénat où les élus  semblent plus indulgents, la commission des Affaires étrangères  examinera jeudi une résolution de soutien à une intervention américaine  limitée en Libye, rédigée par le républicain John McCain et le démocrate  John Kerry.
(©AFP /
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