07 juin, 2011

La pression contre Kadhafi s'intensifiera jusqu'à ce qu'il parte

WASHINGTON - La pression contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi s'intensifiera jusqu'à ce qu'il parte, une tendance inexorable, a déclaré mardi le président des Etats-Unis Barack Obama lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel.

La chancelière et moi-même avons été très clairs. Kadhafi doit quitter le pouvoir et le rendre aux Libyens, et la pression ne fera que s'intensifier jusqu'à ce qu'il le fasse, a déclaré M. Obama.

Le président américain a aussi assuré voir une tendance inexorable vers le départ du colonel Kadhafi, quelques minutes après que le dirigeant libyen eut assuré dans un message audio qu'il ne se soumettrait pas malgré les raids de l'Otan contre son régime.

Deux mois et demi après le déclenchement de l'intervention armée contre le régime libyen, M. Obama a affirmé que Kadhafi partira, cela finira par arriver. Il a estimé que les opérations de la coalition dirigée par l'Otan avaient permis d'éviter un massacre à Benghazi, la grande ville de l'Est aux mains des rebelles.

On voit dans tout le pays une tendance inexorable des forces du régime à être repoussées (...) Il y a des défections, parfois de membres très haut placés du gouvernement Kadhafi, ainsi que dans l'armée, a développé M. Obama.

Mme Merkel, dont le pays s'était abstenu en mars lors du vote de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU ouvrant la voie à l'opération armée, ce qui avait froissé ses alliés de Washington, a affirmé pour sa part que l'Allemagne était engagée dans la cause libyenne et souhaitait le succès de l'opération de l'Otan.

Kadhafi doit quitter le pouvoir, et il le fera, a encore dit Mme Merkel, en écho aux propos de M. Obama. Nous voulons tous deux que cette mission de l'Otan soit couronnée de succès. C'est important pour les habitants de la Libye, mais aussi pour l'Otan, pour l'Alliance en général, et notre coeur bat à l'unisson de celui des alliés, a-t-elle dit.

L'Allemagne a refusé de se joindre à l'intervention militaire dans ce pays, provoquant l'incompréhension de ses partenaires, mais s'est engagée à protéger militairement des missions humanitaires.

M. Obama n'a pas formellement relevé cet état de fait lors de la conférence de presse, se contentant de remarquer que le renforcement de la contribution allemande aux forces de l'Otan en Afghanistan avait permis de dégager davantage de ressources dans l'opération contre le régime Kadhafi.

Au Congrès américain, nombre d'élus ont manifesté leur désaccord ces dernières semaines face à l'administration Obama, en reprochant au président de ne pas avoir demandé le feu vert des parlementaires lorsqu'il a lancé les opérations en mars.

Vendredi, la Chambre des représentants a adopté une résolution demandant au président de présenter dans les 14 jours un rapport détaillé sur l'intervention de Washington. Les élus aussi ont écarté une résolution réclamant purement et simplement le retrait des forces américaines. Mais ce dernier texte a tout de même rassemblé plus du tiers des voix de la chambre basse.

Côté Sénat où les élus semblent plus indulgents, la commission des Affaires étrangères examinera jeudi une résolution de soutien à une intervention américaine limitée en Libye, rédigée par le républicain John McCain et le démocrate John Kerry.


(©AFP /

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