15 juin, 2011

Israël: Netanyahu veut mobiliser à l'ONU contre l'Etat palestinien, affirment des médias

© AFP Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le 1er juin 2011 à Jérusalem
© AFP/Archives Dan Balilty

JERUSALEM (AFP) - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué vouloir réunir "une majorité morale" d'au moins trente pays hostiles à la reconnaissance par l'ONU d'un Etat palestinien dans les frontières de juin 1967, ont indiqué mercredi les médias israéliens.

"D'ici septembre, nous voulons oeuvrer à réunir de 30 à 50 pays qui diront +non+ à la reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien par l'Assemblée générale de l'ONU (...) Il s'agira d'une majorité morale", a affirmé M. Netanyahu mardi soir, selon les médias israéliens, lors d'une rencontre avec le président du Parlement européen Jerzy Buzek.

Si les Palestiniens obtiennent la reconnaissance de leur Etat par l'ONU, "ils auront ensuite des difficultés à accepter par la voie de la négociation les compromis indispensables" pour conclure un accord de paix avec Israël, a encore dit M. Netanyahu.

"Il faut dire la vérité. La paix ne signifie pas qu'Israël renonce à des parties de sa terre, mais que les Palestiniens renoncent à leur volonté de détruire Israël", a-t-il encore dit de mêmes sources.

"Six chefs de gouvernement israéliens ont accepté la solution de deux Etats, mais il n'a pas été possible de conclure un accord de paix parce que les Palestiniens n'étaient pas prêts à formuler les mots suivants: +j'accepte un Etat juif+", a encore dit M. Netanyahu.

Interrogé par l'AFP, un haut responsable israélien ayant requis l'anonymat a confirmé qu'"Israël est victime des majorités automatiques à l'Assemblée générale de l'ONU, et multiplie donc les efforts pour qu'une majorité morale de pays démocratiques s'oppose aux démarches unilatérales en vue de la reconnaissance d'un Etat palestinien".

Les dirigeants palestiniens comptent demander l'adhésion d'un Etat palestinien sur les lignes de 1967 à l'ONU lors de la session annuelle de l'Assemblée générale, faute de perspective de négociation avec Israël.

ChW/feb

© AFP Alain Juppé visite le mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, le 2 juin 2011
© AFP Menahem Kahana

Paris est "mobilisé" pour Gilad Shalit et "déterminé à faire tout son possible pour oeuvrer à la libération du jeune soldat israélien, qui a la nationalité française, a affirmé jeudi à Jérusalem le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé.

"Le gouvernement français est mobilisé pour la libération de votre fils, cette situation est insupportable", a déclaré M. Juppé lors d'une rencontre avec les parents du sergent de 24 ans, détenu depuis presque cinq ans par le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza.

"Nous condamnons (cette situation) sans ambiguïté. C'est une violation du droit international et des droits de l'Homme. Nous sommes déterminés à faire tout ce que l'on peut pour oeuvrer à sa libération", a ajouté le ministre.

M. Juppé a rendu visite à Noam et Aviva Shalit dans la tente qu'ils occupent depuis près d'un an à proximité de la résidence officielle du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Gilad Shalit a été capturé à la lisière de la bande de Gaza le 25 juin 2006 par un commando de trois groupes armés palestiniens de Gaza, dont l'un relevant du Hamas, qui vient récemment de sceller un pacte de réconciliation avec le Fatah du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Cet accord prévoit la formation d'un gouvernement composé de personnalités indépendantes en vue d'élections d'ici un an, soldant plus de quatre ans de divisions entre les deux frères ennemis palestiniens.

"Je ne sais pas si l'accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah va aider à la libération de Gilad", a reconnu M. Juppé, en réaffirmant qu'"il n'y a pas de relation entre la France et le Hamas".

"Gilad est otage sans aucun droit. C'est un crime de guerre (...) Si un gouvernement palestinien se forme, cela signifiera que l'Autorité palestinienne détiendra un otage de nationalité française sur son territoire", a estimé de son côté Noam Shalit qui doit se rendre la semaine prochaine à Paris.

Le bureau de M. Netanyahu a démenti jeudi qu'il y ait eu une "percée" dans les négociations pour la libération du soldat israélien, dans un communiqué publié à la suite d'informations dans les médias égyptiens.

"Les contacts à propos de Gilad Shalit ont lieu constamment et de manière intensive, mais il n'y a pas la moindre percée dans ce dossier", a affirmé M. Netanyahu.

Selon le journal égyptien Al-Mesryoon, qui cite l'ancien ambassadeur d'Egypte en Israël, Mohammed Bassiouny, un accord sur la libération du soldat israélien en échange de 1.000 prisonniers palestiniens serait sur le point d'être conclu.

M. Bassiouny, interrogé au téléphone par la radio publique israélienne, a démenti avoir assuré que l'accord était imminent.

Des responsables égyptiens et du Hamas, au Caire et à Gaza, ont également démenti ces informations

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