18 juin, 2011

Etats-Unis: "une des plus grandes fraudes bancaires de l'histoire"

Une ancienne dirigeante d'une banque américaine a été condamnée vendredi à huit ans de prison pour complicité dans des irrégularités comptables et fraudes, a annoncé le département de la Justice. La banque Colonial avait fait une faillite retentissante en 2009.

Catherine Kissick, 50 ans, était vice-présidente d'une unité de prêts immobiliers de cette banque régionale implantée dans le Sud du pays, l'une des 25 plus grandes du pays au moment de sa chute en août 2009. Elle avait plaidé coupable dans cette affaire, où les premiers délits remontent à 2002, et qui est considérée par l'accusation comme "l'une des plus grandes fraudes bancaires de l'histoire".

L'affaire porte sur un système sophistiqué de transferts illégaux de trésorerie et de ventes de faux prêts immobiliers avec la complicité d'un organisme de prêts immobiliers, "Taylor, Bean & Whitaker" (TBW).

Escroquer l'Etat fédéral

Les organisateurs de ces fraudes étaient allés jusqu'à vouloir escroquer l'Etat fédéral. Ils lui demandaient 570 millions de dollars dans le cadre de son plan de recapitalisation des banques en difficulté lancé en octobre 2008.

Le Trésor avait demandé à Colonial de lever 300 millions de dollars sur le marché privé, et la banque lui avait annoncé qu'elle les obtiendrait de TBW. Le montage n'avait jamais pu se faire, entraînant la faillite des deux sociétés.

Mme Kissick "savait" que la demande d'aide de Colonial "était basée sur des données financières fausses", a expliqué le ministère de la Justice dans un communiqué. Une de ses subordonnées, Teresa Kelly, 35 ans, a été condamnée vendredi à trois mois de prison après avoir aussi plaidé coupable de complicité de fraude.

L'ancien président de TBW, Lee Bentley Farkas, présenté par l'accusation comme le principal architecte de la fraude, a déjà été reconnu coupable et attend de connaître sa peine.



(ats /

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