16 juin, 2011

Burkina Faso: ventre affamé n’a point de fête nationale

Exit donc la commémoration grandiose du 51e anniversaire du Burkina Faso. Ainsi en a décidé le gouvernement à l’issue de son hebdomadaire conseil de ce mercredi 15 juin. Une décision visiblement bien mûrie et qui est commandée par les conséquences de la crise sociale que connaît le pays depuis le mois de février dernier. Normal. Lorsque le peuple crie à la vie chère et que les caisses de l’Etat sont accablées par plusieurs revendications pécuniaires, ce n’est pas le moment indiqué pour faire la bamboula, même s’il s’agit de fête nationale.


On ne doit pas non plus perdre de vue que la commémoration était prévue pour ce tenir à Koudougou, la ville même d’où la première étincelle de la grogne sociale est partie le 21 février avec la mort dans des conditions non encore élucidées de l’élève Justin Zongo. C’est peut-être une mesure doublement sage que de surseoir à cette manifestation dont les préparatifs n’ont véritablement pas eu l’occasion de se faire. Du moins, les Koudougoulais n’avaient pas le cœur à la préparation de la fête, et c’est peut-être tant mieux que le gouvernement ait finalement décidé de ne pas l’organiser.
Malgré tout, le gouvernement promet de réaliser les infrastructures prévues au profit de la ville de Koudougou। Ceci pour ne pas léser totalement les habitants et ressortissants de cette ville dont c’était le tour de voir les choses changer un petit peu chez eux et autour d’eux. Espérons que ce n’est qu’une halte et non une suspension définitive de la commémoration rotative de la fête nationale qui a permis à des villes telles que Fada N’Gourma, Ouahigouya et Bobo-Dioulasso de bénéficier de nouvelles infrastructures, et pas des moindres.

.fasozine.com

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