04 juin, 2011

BURKINA FASO Fin de l'opération anti-mutins, une jeune fille tuée

OUAGADOUGOU (© 2011 AFP) - L'opération de l'armée burkinabè contre des mutins dans la capitale économique Bobo Dioulasso (sud-ouest) est "terminée", a affirmé samedi à l'AFP un responsable militaire, ajoutant qu'une jeune fille avait été tuée par une balle perdue.
Fin de l'opération anti-mutins, une jeune fille tuée

© AFP/Archives Ahmed Ouoba. Un soldat salue le président burkinabè, le 1er avril 2011 à Ouagadougou

Selon une source gouvernementale, l'état-major s'est rendu samedi matin dans la ville "pour constater la fin des opérations" menées depuis vendredi matin par un détachement de la garde présidentielle venu de Ouagadougou, appuyé par des parachutistes commandos et des gendarmes.

"L'opération est terminée", a confirmé à l'AFP l'un des commandants de l'opération, sous couvert d'anonymat.

"Nous sommes en train de ramasser les armes, les munitions et les objets volés. Cette phase risque de durer une à deux semaines, parce qu'il y a beaucoup d'objets qui ont été volés" par les mutins, a-t-il poursuivi, soulignant que l'armée avait demandé la coopération de la population.

Dans un quartier "il y a eu un mort, une fille de 16 ans tuée par une balle perdue", a indiqué ce gradé, disant ne pas savoir pour l'heure qui était responsable de sa mort.

"Il n'y a eu aucun blessé de notre côté mais il y en a eu beaucoup du côté des militaires mutins", parmi lesquels "beaucoup" ont été arrêtés, a-t-il déclaré sans plus de précision.

Selon une source hospitalière, 21 blessés ont été enregistrés, dont 12 militaires, portant à une soixantaine le nombre de personnes blessées en deux jours à Bobo Dioulasso, qui avait été livrée depuis mardi soir aux tirs en l'air et pillages des mutins.

Des habitants ont confirmé que "la nuit a été calme" et que la vie a repris dans la matinée. La garde présidentielle "reste positionnée sur les principales voies mais nous laisse circuler", a dit un résident.

C'était la première fois que le régime du président Blaise Compaoré recourait à la force depuis le début en mars des mutineries de soldats à travers le pays, qui ont sérieusement déstabilisé le pouvoir.

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