25 mai, 2011

Yemen - violences Combats à Sanaa

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Des fusées s'élèvent du nord de Sanaa après le tir d'un missile contre la maison d'un chef de tribu, le 24/05/2011

Des fusées s'élèvent du nord de Sanaa après le tir d'un missile contre la maison d'un chef de tribu, le 24/05/2011

AFP/Gamal NOMAN
Affrontements entre les forces fidèles au président Saleh et les hommes de Cheikh Sadek al-Ahmar, un chef tribal

Ces affrontements ont éclaté lundi, au lendemain du refus du président contesté de signer un accord sur une transition pacifique du pouvoir, élaboré par les monarchies arabes du Golfe.

Certains analystes redoutent un "scénario à la libyenne".

Mardi, ces combats ont fait 38 morts.

Les combats ont éclipsé dans les médias les manifestations quotidiennes dans le pays, alors que le nombre de jeunes campant sur la Place du Changement à Sanaa se réduisait mercredi en raison de la proximité des affrontements.


Les tribus sont fortement armées et Cheikk al-Ahmar peut compter sur des milliers d'hommes aguerris des hauts plateaux.M. Saleh conserve la suprématie militaire, puisqu'il dispose de l'aviation et des blindés, selon les analystes. Cependant, "l'armée est en grande partie composée d'hommes de tribus, qui pourraient choisir de faire prévaloir la solidarité tribale et de se rallier à cheikh al-Ahmar", estime M. Farès al-Saqqaf, président du centre d'études pour l'avenir à Sanaa.

Pour Abdel Aziz al-Sager, directeur du Gulf Research Center, "tant que le président Saleh est déterminé à garder le pouvoir, il n'a pas d'autre option que la violence".

Seul "un message fort" de la communauté internationale, dont les monarchies voisines du Golfe, est capable d'arrêter le cycle de violence, estime-t-il.

Pour certains observateurs, si le chaos s'étend, le Yemen pourrait être l'objet d'une partition, non plus en deux parties, nord et sud, comme par le passé, mais en plusieurs entités distinctes, dont une région contrôlée par les rebelles zaïdites chiites dans le nord.

Mardi, vingt-quatre partisans du chef de la puissante tribu des Hached, cheikh Sadek al-Ahmar, ont été tués, dont trois dignitaires tribaux, et des dizaines d'autres ont été blessés, a indiqué à l'AFP une source médicale. En outre, 14 soldats ont été tués et deux autres sont portés disparus, a rapporté le ministère de la Défense sur son site internet 26sep.net, citant le ministère de l'Intérieur.

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