30 mai, 2011

Tunisie: deux grands partis n'excluent plus un report des élections

TUNIS (© 2011 AFP) - Deux grands partis politiques tunisiens, dont le mouvement islamiste Ennahda, favorables jusqu'ici au maintien des élections le 24 juillet, n'excluent plus un report du scrutin mais après concertation et consensus, ont affirmé leurs responsables lundi à l'AFP.
Tunisie: deux grands partis n'excluent plus un report des élections

© AFP/Archives Fethi Belaid. Le président de la commission électorale, Kamel Jendoubi, s'exprime devant la presse le 26 mai à Tunis

"On ne peut plus parler de la date de 24 juillet" pour l'élection de l'Assemblée constituante, a souligné Maya Jribi, secrétaire général du Parti démocrate progressiste (PDP).

"L'essentiel maintenant est d'appeler à un consensus très large pour se mettre d'accord sur la meilleure manière d'arriver aux urnes", a-t-elle ajouté, plaidant pour "une discussion entre le gouvernement et toutes les forces politiques".

"Notre objectif n'est pas d'insister aveuglement sur la date du 24 juillet, mais nous voulons que cette date ne soit pas fixée par une seule partie mais après concertation et consensus", a renchéri Samir Dilou, un des responsables du mouvement Ennahda, crédité des meilleures intentions de vote aux prochaines élections.

"Nous ne sommes pas convaincus par le calendrier électoral proposé par la Haute instance indépendante chargée des élections mais nous tenons à une démarche consensuelle", a-t-il ajouté.

Cette commission électorale avait annoncé jeudi le report du premier scrutin post Ben-Ali au 16 octobre, au lieu de 24 juillet, afin d'avoir suffisamment de temps pour l'organiser.

De son côté, le gouvernement tunisien de transition, qui plaidait jusqu'ici pour un maintien au 24 juillet, souhaite désormais parvenir à un consensus avec les partis politiques sur la date de l'élection avant d'accepter que celle-ci soit reportée, a indiqué samedi un de ses porte-parole.

Le président de la commission électorale, Kamel Jendoubi, s'est dit lundi "très optimiste" sur la possibilité d'aboutir à une décision finale cette semaine, en affirmant à l'AFP qu'"une majorité des partis politiques ont été convaincus par les arguments de la commission" la semaine dernière.

"Des concertations ont été engagées par le gouvernement, on est dans une phase d'explication", a-t-il ajouté, en précisant que la commission était de son côté "en train de développer (son) argumentaire".

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