OSLO - Le chef de la diplomatie australienne n'a pas exclu vendredi de soutenir une candidature européenne à la tête du Fonds monétaire international (FMI) mais a jugé que le successeur de Dominique Strauss-Kahn devrait être choisi sur la base de ses seules compétences.
Le seul et unique critère dans ce cas devrait être celui des compétences. Nous voulons qu'il soit techniquement qualifié et qu'il soit soutenu à travers le monde, et non pas forcément dans une région particulière, a déclaré Kevin Rudd lors d'une visite à Oslo.
Il pourrait y avoir des candidats d'Australie, il pourrait y avoir des candidats de la région Asie-Pacifique, ils pourraient être originaires des Amériques, ils pourraient venir d'Europe, a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Le FMI a commencé à rechercher un nouveau directeur général, un poste qui suscite déjà toutes les convoitises, après la démission jeudi de Dominique Strauss-Kahn, formellement mis en accusation pour crime sexuel à New York.
Traditionnellement, le FMI a été dirigé par un Européen depuis 1946, les Américains obtenant en échange la Banque mondiale, un partage des postes de plus en plus critiqué, notamment dans les économies émergentes qui réclament davantage d'influence.
Interrogé spécifiquement sur la candidature de la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, donnée parmi les favorites, M. Rudd a dit bien la connaître et qu'elle était une personne fort compétente.
Il y a un un certain nombre d'autres personnes fort compétentes dont les noms ont déjà été avancés et probablement encore d'autres personnes compétentes dont les noms n'ont pas encore avancés, a-t-il toutefois aussitôt ajouté.
Une éventuelle candidature australienne sera discutée par son gouvernement en début de semaine prochaine, a-t-il précisé.
M. Rudd a reçu le soutien de son homologue norvégien, Jonas Gahr Stoere, qui s'est montré critique dans le passé à l'égard de la monopolisation par les Occidentaux des postes de direction au FMI et à la Banque mondiale.
En premier lieu, il faut dire clairement que les exigences doivent porter sur les qualifications et sur la confiance avant d'endosser une fonction qui était déjà difficile et qui l'est encore plus maintenant, à la lumière de ce qui s'est passé ces derniers jours, a dit M. Stoere.
Ce n'est pas une question de noms pour le moment, a-t-il ajouté.
Parmi les grandes économies émergentes, la Chine, le Brésil et le Mexique ont déjà eux aussi réclamé que le prochain directeur du FMI soit choisi en fonction de son mérite et non plus de sa nationalité.
(©AFP /
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