25 mai, 2011

L'Otan exclut de relâcher la pression sur Mouammar Kadhafi

L'Otan exclut de relâcher la pression sur Mouammar Kadhafi

Barack Obama, en visite à Londres, et le Premier ministre britannique, David Cameron, ont réaffirmé mercredi que l'Otan ne relâcherait pas la pression sur le numéro un libyen Mouammar Kadhafi tant qu'il s'accrocherait au pouvoir. L'aviation de l'Otan a continué de pilonner Tripoli pour la deuxième journée consécutive, mardi soir. (Reuters/Toby Melville)

Barack Obama et le Premier ministre britannique, David Cameron, ont réaffirmé mercredi que l'Otan ne relâcherait pas la pression sur le numéro un libyen Mouammar Kadhafi tant qu'il s'accrocherait au pouvoir.

L'aviation de l'Otan a continué de pilonner Tripoli pour la deuxième journée consécutive, mardi soir, sur fond d'efforts diplomatiques en cours pour contraindre Kadhafi à quitter le pouvoir, qu'il occupe depuis 1969.

Six puissantes explosions ont ébranlé la capitale libyenne en l'espace de dix minutes, dans la foulée des raids intenses menés 24 heures plus tôt, dont un contre le complexe du colonel Kadhafi, Bab al Azizia.

Les avions de l'Otan ont atteint un bunker où étaient entreposés des véhicules, un silo de missiles, un centre de contrôle et de commandement et un site de maintenance, dans la banlieue de Tripoli, a déclaré un responsable de l'Otan.

"Nous avons été particulièrement actifs au cours des dernières 24 heures et allons le rester. Les frappes contre les unités de combat et les centres de commandement produisent les effets escomptés", a-t-il estimé.

L'agence de presse officielle libyenne Jana rapporte qu'un centre de télécommunications situés à Zlitane a été atteint dans la nuit de mardi à mercredi, causant des "pertes matérielles et humaines" dans cette localité à l'ouest de Misrata.

L'agence indique d'autre part qu'une mosquée de Tripoli, Nouri Bani, a été prise pour cible mardi par l'Otan, ce qui n'a pas pu être vérifié sur le terrain.

Le ballet diplomatique s'intensifie parallèlement pour hâter une solution au conflit libyen. Les dirigeants des pays du G8 discuteront cette semaine, lors de leur sommet à Deauville, des moyens de sortir de l'impasse, et d'aucuns s'attendent à ce que la Russie présente un plan de médiation.

Le président sud-africain Jacob Zuma se rendra à Tripoli lundi prochain pour discuter avec Kadhafi.

Selon une radio sud-africaine, son objectif est de négocier le départ du dirigeant libyen, cela en coopération avec la Turquie. La précédente tentative de médiation de Jacob Zuma en Libye, menée en avril, avait vite échoué.

Dans son édition de mercredi, le quotidien France Soir écrit que Mouammar Kadhafi serait prêt à quitter le pouvoir, à condition de pouvoir rester dans son pays.

Citant des "sources sûres, proches du pouvoir libyen", le quotidien parisien affirme que des émissaires du colonel rencontrent depuis quelques semaines, dans le plus grand secret, des responsables occidentaux, y compris français, "chaque partie voulant en finir vite".

A en croire France Soir, le Guide libyen serait traumatisé par la mort son fils cadet et de trois de ses petits-enfants lors d'une frappe de l'Otan le 1er mai, et serait las d'autre part d'être traqué.

A Londres où il effectue une visite d'Etat, le président américain a assuré qu'il n'y aurait aucune pause dans les pressions sur le régime libyen.

"Je suis absolument d'accord sur le fait qu'au vu des progrès accomplis ces dernières semaines, Kadhafi et son régime doivent comprendre que nous ne relâcherons pas la pression sur eux", a-t-il dit lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre britannique.

Barack Obama et David Cameron ont réitéré leurs appels en faveur du départ de Kadhafi, et William Hague, secrétaire au Foreign Office, a exclu que le scénario irakien s'invite dans le conflit libyen.

"C'est très différent de l'Irak, parce qu'évidemment, dans le cas de l'Irak, il y avait un très grand nombre de forces terrestres envoyées par les pays occidentaux", a-t-il dit.

Par Reuters

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