Des rebelles libyens en ordre de combat pour garder la ville d'Ajdabiyah, à l'ouest du pays, le 18 mai.
REUTERS/Mohammed Salem
Ces quatre Français sont retenus à Benghazi depuis le 11 mai. Ils sont accusés d'espionnage pour le compte du dirgeant libyen Kadhafi. Suivez les derniers évènements libyens avec LEXPRESS.fr.
Quatre Français sont détenus par les rebelles libyens depuis le 11 mai à Benghazi, dans l'est de la Libye, après une arrestation qui s'est soldée par la mort du patron d'une société de sécurité privée., Pierre Marziali, Ils vont être "très bientôt" expulsés du pays, a indiqué vendredi la rébellion. Les Français doivent être remis aux autorités consulaires françaises en Egypte, selon le CNT.
Les cinq hommes sont accusé d'espionnage pour le compte de Kadhafi
Confusion autour de la femme et de l'épouse Kadhafi
La rébellion a accusé les cinq hommes, membres et patron de la société Secopex, d'avoir menacé la sécurité de la Libye. Ils étaient soupçonnés d'espionnage au profit de Kadhafi.
Le corps de Pierre Marziali, un ancien militaire parachutiste, fondateur et responsable de la Secopex, a été rapatrié dimanche en France.
Dimanche, le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, reconnaissait que la France était toujours "un peu dans le brouillard" quant à la situation des quatre Français. "Nous souhaitons ardemment que l'enquête soit menée rapidement, qu'on puisse y voir plus clair", avait-il dit.
Le colonel Kadhafi de nouveau à la télévision
Jeudi soir, la télévision libyenne a montré des images du colonel Kadhafi s'entretenant avec son émissaire Mohamed Ahmed Al-Sharif, qui était mardi en mission à Moscou.
Vêtu de noir et portant des lunettes de soleil, le colonel Kadhafi semblait en bonne santé. Derrière les deux hommes se tenait un écran de télévision qui diffusait des émissions de la première chaîne d'Etat libyenne, avec un bandeau vert sur lequel était inscrite la date du "jeudi 19 mai 2011".
Mai-mai, des rumeurs avaient alors circulé, selon lesquelles le Guide aurait été blessé.
Nouveau raids de l'Otan sur Tripoli
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des avions de l'Otan ont coulé huit navires de guerre des forces de Mouammar Kadhafi lors d'attaques coordonnées dans les ports de Tripoli, Al Khums et Syrte.
L'ONU augmente son aide financière
"Le régime de Kadhafi est de plus en plus isolé chaque jour", a assuré le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen. "Je suis confiant que la combinaison d'une forte pression militaire et d'une pression politique renforcée finira par provoquer l'effondrement du régime", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, l'Otan a visé à plusieurs reprises la résidence du colonel Kadhafi à Tripoli ces dernières semaines.
Pour le président de la commission de l'Union Africaine, le Gabonais Jean Ping, la "résolution 1973" de l'ONU, autorisant notamment "toutes les mesures nécessaires" en Libye pour protéger les civils, a été "violée".
Les montagnes berbères du Nefoussa aux mains des forces de Kadhafi
Sur le terrain, les rebelles affirment continuer d'essuyer des "pertes lourdes" près de Misrata, grande ville côtière à 200 km à l'est de Tripoli, assiégée et bombardée par les forces loyalistes depuis plus de deux mois avant que les rebelles ne parviennent à desserrer un peu l'étau.
Les rebelles avaient remporté le 12 mai une victoire importante en s'emparant de l'aéroport de Misrata. Ils tentent depuis de prendre Zliten, ville de 200 000 habitants à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Misrata, avec l'ambition de marcher ensuite sur la capitale, 150 km plus loin.
Mais alors que le front dans l'est s'est stabilisé, à 160 km au sud-ouest de la "capitale" rebelle Benghazi, c'est la situation dans les montagnes berbères du Nefoussa, au sud-ouest de Tripoli, qui préoccupe le commandement rebelle.
"La situation est tellement compliquée, proche du désastre, que les blessés sont transportés à dos d'âne par les montagnes vers Nalout", près de la frontière tunisienne, a assuré Jalal al-Gallal.
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