24 mai, 2011

Libye: Moscou considère le CNT comme un partenaire légitime de négociation

MOSCOU - La Russie considère le Conseil national de transition (CNT), instance dirigeante des rebelles libyens, comme un partenaire légitime de négociation sur l'avenir de ce pays, a déclaré mardi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

J'ai rencontré hier (lundi) le représentant de l'opposition libyenne Abdel Rahman Shalgam. Lors de la discussion, il a souligné que le CNT ne demandait pas à être reconnu en qualité de seul représentant légal du peuple libyen, mais demandait que ce conseil soit reconnu en qualité de partenaire légitime dans les négociations sur l'avenir de la Libye, a déclaré M. Lavrov, cité par Ria Novosti.

C'est précisément en cette qualité que nous l'avons accueilli, a souligné le ministre.

La Russie a reçu lundi Abdel Rahman Shalgam, un ancien ministre des Affaires étrangères et ambassadeur de Libye à l'ONU. M. Lavrov avait appelé avant la rencontre au dialogue entre les différentes parties au conflit et à un cessez-le-feu.

Mais le représentant de la rébellion libyenne a exclu à Moscou toute négociation tant que le colonel Kadhafi n'aurait pas démissionné.

Kadhafi doit donner sa démission et cesser les hostilités. Il anéantit la population de la Libye. Nous n'avons pas l'intention de négocier avec lui, a-t-il déclaré, cité par les agences de presse russes.

M. Lavrov a indiqué mardi que la Russie soutenait les efforts de l'Union africaine, qui doit tenir mercredi et jeudi un sommet extraordinaire sur cette crise à son siège d'Addis Abeba.

J'espère qu'à l'issue de cette rencontre (...) sera définie une ligne qui permettra de mettre fin le plus vite possible à l'effusion de sang, a-t-il dit, cité par Ria Novosti.

La Russie avait reçu la semaine dernière des émissaires du régime de Mouammar Kadhafi auxquels elle avait demandé d'appliquer la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, qui prévoit notamment de cesser tout recours à la force contre des civils.

La Russie, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, s'était abstenue le 17 mars de faire usage de son droit de veto lors du vote de la résolution 1973 qui a autorisé l'intervention d'une coalition internationale en Libye contre le régime du colonel Kadhafi pour protéger les civils.

Depuis, Moscou a vivement critiqué les bombardements de la coalition en Libye, jugeant qu'elle outrepassait le mandat défini par les Nations unies.


(©AFP

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